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Si François de Rugy "veut mener des batailles, il trouvera les écologistes à ses côtés", déclare le porte-parole d'EELV

Julien Bayou, porte-parole d'EELV était l'invité du "19h20 politique", mardi sur franceinfo, pour évoquer la nomination de François de Rugy à la tête du ministère de la Transition écologique et solidaire.

Article rédigé par franceinfo
Radio France
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Julien Bayou, porte-parole d'EELV, le 4 septembre 2018. (RADIO FRANCE / FRANCEINFO)

Le nouveau ministre de la Transition écologique et solidaire, François de Rugy, ne sera pas seul. Julien Bayou l'a affirmé, mardi 4 septembre sur franceinfo. Selon le porte-parole d'Europe Écologie-Les Verts (EELV), "s'il veut mener des batailles, il trouvera les écologistes à ses côtés". Pour autant, Julien Bayou s'est dit malgré tout "déçu" par cette nomination, "parce que la démission de Nicolas Hulot, ce n'était pas la démission d'un homme, c'était la dénonciation d'un cap anti écologiste".

franceinfo : Êtes-vous satisfait de la nomination de François de Rugy à la tête du ministère de la Transition écologique et solidaire ?

Julien Bayou : On est déçu, parce que la démission de Nicolas Hulot n'était pas la démission d'un homme, c'était la dénonciation d'un cap anti écologiste. Nicolas Hulot expliquait que, malgré sa popularité, malgré le fait que les Français attendent que l'écologie soit une priorité, il était encerclé d'adversaires. Il se heurtait au ministre de l'Agriculture, au ministre du Budget, au Premier ministre et évidemment au président de la République. Nicolas Hulot essayait d'obtenir des arbitrages. Il se faisait marcher dessus, il se faisait contredire. De temps en temps, il se voyait imposer un lobbyiste.

François de Rugy saura-t-il mieux arbitrer ?

J'espère. S'il veut mener des batailles, il trouvera les écologistes à ses côtés. Ce que je déplore, c'est ce que disent les associations, c'est ce que le Premier ministre a dit : "On ne changera pas de cap". La planète étouffe, les appels se multiplient à changer de cap, à changer de politique. Il y a urgence. On sera là pour agir, pour soutenir. Aujourd'hui, c'est le pouvoir qui est incompatible avec le besoin de l'écologie. Même 84% des sympathisants En Marche attendent du gouvernement qu'il en fasse une priorité. C'est vraiment le pouvoir qui est réfractaire à cette prise en compte du réel.

Il semble que vous vous en remettez à Nicolas Hulot pour l'avenir ?

Je note qu'on doit constater que le gouvernement s'enferre dans des politiques traditionnelles qui, depuis 30 ans, ne marchent pas. Je m'en remets aux élections européennes. Les électeurs qui ont voté pour Macron en espérant un peu d'écologie, ils ont été trompés sur la marchandise. Il y a une manière d'envoyer un signal fort, c'est de voter Yannick Jadot aux prochaines européennes.

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