La "force mobile scolaire nationale" est une "mesure utile", selon le sénateur Laurent Lafon, mais "il ne faut pas s'arrêter là"
Pour le sénateur centriste du Val-de-Marne Laurent Lafon, l'annonce du ministère de l'Education nationale de déployer une "force mobile scolaire nationale" est une "mesure utile", affirme-t-il, vendredi 29 mars, sur franceinfo. Toutefois, le président de la commission de la Culture, de l'Education, de la Communication et du Sport du Sénat estime que "ça ne résoudra qu'une petite partie des problèmes". Selon lui, "quand on est dans une situation de crise, il faut aussi prendre des mesures pour éviter que la crise n'intervienne".
Laurent Lafon l'assure, le problème est "diffus et massif". "Mettre en place une équipe de crise pourquoi pas", ajoute-t-il mais "il ne faut pas que l'éducation nationale s'arrête à cette simple réponse". Pour le sénateur, il faut également s'attaquer à "la formation, la question des sanctions au sein des établissements, il faut aussi reposer la question de la place des parents dans l'école... Bref, c'est vraiment un plan d'action qu'il faut mettre en place et pas uniquement une action quand bien même elle serait justifiée".
La mesure "n'est pas à la hauteur"
Vendredi, la ministre de l'Education nationale, Nicolas Belloubet, a déclaré que pour assurer "la sécurité physique" dans les établissements scolaires, "une force mobile scolaire nationale" serait déployée. Elle "pourra être projetée dans les établissements qui connaîtraient des difficultés". La ministre a précisé que cette "force mobile scolaire" était "destinée à rassurer les enseignants et les équipes éducatives" et qu'elle serait composée d'une "vingtaine de personnes pour commencer", des "CPE, des personnels qui viendront aider les chefs d'établissement".
Questionné sur le chiffre d'une vingtaine, Laurent Lafon reconnaît que la mesure "n'est pas à la hauteur" mais que ce n'est pas pour ça "que ce n'est pas une bonne réponse". Plus largement, derrière ces déclarations, Laurent Lafon analyse que "le premier enjeu qui est posé à l'Education nationale aujourd'hui, c'est une question de formation". Selon lui, elle doit être "massive et continue mais aussi initiale pour faire en sorte que l'ensemble du personnel éducatif soit préparé à affronter des situations pour lesquelles aujourd'hui ils ne sont pas prêts".
En conclusion, ces mesures ne vont pas restaurer la confiance des enseignants immédiatement : "La confiance ne va pas être restaurée en quelques jours c'est un travail au long court qu'il faut entreprendre. C'est bien qu'il y ait une expression forte qui vienne du plus haut niveau de l'Etat mais il ne faut pas s'arrêter à cette expression".
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