Réforme des retraites : chez les Français, "il y a une sorte de conviction que le pays a besoin d'être réformé", estime le député MoDem Erwan Balanant
"Contrairement au bruit médiatique, il y a une sorte d'attente et de conviction que le pays a besoin d'être réformé", a affirmé lundi 9 janvier sur franceinfo Erwan Balanant, député MoDem du Finistère, à la veille de la présentation par Elisabeth Borne du projet de réforme des retraites porté par le gouvernement. "Les Français attendent d'avoir les éléments concrets de cette réforme" pour juger, assure Erwan Balanant.
Le député a discuté avec certains de ses administrés dans sa circonscription ce week-end. Et selon lui, "il y a des gens qui sont des opposants forts. Il faut les écouter. Et il y a ceux qui n'ont pas tout compris. Il faut leur expliquer". Erwan Balanant attend maintenant de la Première ministre "qu'elle soit claire dans les propositions". Mais il ne "doute pas que cela le sera".
"Il faut un débat parlementaire fort"
Dans le projet de réforme du gouvernement, "c'est dans le détail et les petits sujets, sur des âges, sur des seuils, que peuvent se faire parfois les différences" d'approche. Il pointe "des petites choses qui font les grandes différences". Le MoDem entend ainsi "travailler" les différences à l'Assemblée nationale : "C'est à ça que va servir le dialogue parlementaire qui va s'ouvrir. Au groupe Modem, on est convaincu qu'il faut qu'il y ait un dialogue et un débat parlementaire fort." L'élu du Finistère assure que son groupe "aura un certain nombre de propositions" comme la possibilité d'une "clause de revoyure". Il souhaite aussi qu'il y ait un débat sur le financement. "Peut-être on peut trouver des méthodes de financement nouvelles."
Selon Erwan Balanant, les Français "ont la compréhension de l'enjeu, mais maintenant ils ont besoin d'être rassurés". Et il alerte. "Il y aura une réforme des retraites possible que si les Français ont la conviction que c'est une réforme juste et que c'est une réforme qui respecte la justice sociale. La retraite, c'est la question du travail, mais c'est aussi la question de la justice sociale et du choix de société."
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