Pas de pass sanitaire pour les meetings politiques : "C'est le seul motif de satisfaction, mais il est bien maigre", réagit Sébastien Chenu
Le Conseil constitutionnel a validé l'essentiel du projet de loi sur le pass vaccinal mais retoqué la mesure qui prévoyait de contrôler les entrées des meetings dans le cadre de la présidentielle.
"C'est le seul motif de satisfaction, mais il est bien maigre puisque la démocratie doit pouvoir s'exprimer", a réagi, vendredi 21 janvier, sur franceinfo, Sébastien Chenu, porte-parole de Marine Le Pen et du Rassemblement national, après que le Conseil constitutionnel a censuré la possibilité pour les organisateurs de meetings politiques de demander un pass sanitaire aux participants. Mis à part cette disposition – censée limiter la propagation du Covid-19 – les sages ont validé l'ensemble du projet de loi relatif au pass vaccinal.
"Nous n'avons pas la culture de la soumission"
Sébastien Chenu fustige par ailleurs ce qu'il appelle "une campagne Covid" : "Pendant que l'on parle Covid, Emmanuel Macron n'a pas à assumer son bilan, ni à faire de propositions pour l'avenir, ni à descendre de son Olympe. Tant qu'on parle du Covid on ne parle pas d'autres choses. Le fait de pouvoir tenir des réunions publiques sans demander de pass sanitaire est une maigre consolation."
Le Rassemblement national s'était positionné contre le pass vaccinal. Le porte-parole du parti reconnaît donc un échec : "Il ne fallait pas s'attendre à ce que ce soit pour nous un succès, à ce qu'on puisse empêcher le pass sanitaire et vaccinal. Nous n'avons pas la culture de la soumission comme les Républicains qui l'ont voté en acceptant les contraintes et les atteintes aux libertés. Ensuite, ils ont pris une claque à partir du moment où le Conseil constitutionnel a rejeté leur contestation sur le pass sanitaire pour les meetings, par exemple."
"Nous, nous sommes cohérents, on considère que le pass vaccinal n'a pas d'utilité et Marine Le Pen dès qu'elle sera élue présidente de la République arrêtera tout ça."
Sébastien Chenuà franceinfo
Sébastien Chenu accuse Jean Castex de "parler aux Français comme à des débiles" et de les "infantiliser" et décrit comme "ridicules" certaines mesures sanitaires décidées par le gouvernement comme le port du masque en extérieur et la non-possibilité de boire dans un train. "J'aimerais qu'on sorte de l'Absurdistan, de cette dinguerie du quotidien avant d'imaginer de nouveaux calculs", lance-t-il.
À moins de trois mois du premier tour de la présidentielle, le porte-parole de Marine Le Pen appelle Emmanuel Macron "à se déclarer par honnêteté, par loyauté, par respect des Français, de ses adversaires". Après l'intervention du chef de l'Etat devant le Parlement européen à Strasbourg mercredi, Sébastien Chenu affirme qu'"Emmanuel Macron prend les Français pour des imbéciles et utilise sa fonction pour faire campagne, distribuer de l'argent, faire des discours de campagne, mais personne n'est dupe. A ce petit jeu-là il ne gagnera pas grand-chose. On sait que c'est un homme qui ne respecte pas grand-chose. J'appelle Emmanuel Macron à respecter les institutions, les Français, sa fonction et la démocratie."
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