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La vente de Rafale aux Emirats arabes unis "nous scandalise, c'est dingue de faire des affaires sur des engins de mort", dénonce Philippe Poutou

Pour Philippe Poutou, cette vente notamment de 80 avions Rafale est à "l'image d'une société profondément cynique et violente". Le candidat à la présidentielle estime "qu'il faut interdire les armes".

Article rédigé par franceinfo
Radio France
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Philippe Poutou, membre du Nouveau Parti Anticapitaliste (NPA) et candidat à l'élection présidentielle de 2022, assiste à un meeting à Strasbourg, le 30 novembre 2021. (FREDERICK FLORIN / AFP)

"Ça nous scandalise", a réagi Philippe Poutou, porte-parole du Nouveau parti anticapitaliste (NPA) et candidat à la présidentielle, après la signature d'un contrat de 17 milliards d’euros entre les Emirats arabes et la France pour l'achat de 80 avions de combat Rafale au groupe Dassault et 12 hélicoptères Caracal.

"On sait que la France vend des armes à des dictatures comme l'Arabie saoudite, le Qatar, l'Egypte et qu'elles se servent de ces armes pour tirer sur leurs peuples, dénonce Philippe Poutou. On trouve ça dégueulasse. Ce qui est dingue c'est de faire des affaires sur des engins de mort."

"On voit des puissances riches qui vendent et qui soutiennent des régimes profondément dégueulasses."

Philippe Poutou, NPA

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"Ce qui est dingue c'est qu'ils s'en vantent, déplore Philippe Poutou. Ils sont fiers de ça. Nous on pense qu'il y a vraiment autre chose à faire." Cette vente est à "l'image d'une société profondément cynique et violente. On pense qu'il faut interdire les armes", insiste Philippe Poutou.

Emmanuel Macron a expliqué que la France est "en confiance" et qu'avec cette vente "nous agissons ensemble pour notre sécurité". Un discours qui ne convainc pas Philippe Poutou : "C'est du foutage de gueule. On sait très bien que l'Arabie saoudite et le Qatar ont des liens avec le terrorisme international. Il y a quelque chose qui ne va pas dans ce que dit Macron. Mais cela va aussi avec les incohérences qu'il peut y avoir avec les interventions au Mali ou en Afghanistan. Il y a des choses qui sont justifiées au nom de la sécurité des peuples mais on s'aperçoit que ce sont des dégâts contre les peuples. Ce sont des affaires qu'ils font."

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