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Gilets jaunes : le coût du mouvement est estimé entre "800 millions et un milliard d'euros"

A la veille du premier anniversaire du mouvement, le co-rapporteur de la mission "impact gilets jaunes" à l'Assemblée nationale dresse un bilan sur franceinfo.

Article rédigé par franceinfo
Radio France
Publié
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Roland Lescure, député LREM et co-rapporteur de la mission "impact gilets jaunes" à l'Assemblée nationale. (CAPTURE ECRAN / FRANCEINFO)

Le coût du mouvement des "gilets jaunes" est estimé à "des dizaines et des dizaines de millions d'euros", a affirmé vendredi 15 novembre sur franceinfo le député LREM Roland Lescure, co-rapporteur de la mission "impact gilets jaunes" à l'Assemblée nationale.

"Au total, cela fait sans doute, 800 millions à un milliard" d'euros, assure Roland Lescure. L'estimation "n'est pas définitive parce qu'l y a des répliques. Les gens qui ont perdu du chiffre d'affaire en début d'année ou au printemps, c'est quand ils vont clôturer leur compte fin 2019 qu'on aura l'étendue des dégâts". Le député évoque "les commerces fermés", les compagnies d'assurances "qui ont dû verser 200 millions d'euros de dommages", les municipalités "qui ont dû réparer le mobilier urbain" évalué à "40 millions d'euros".

17 milliards d'euros de mesures pour les "gilets jaunes"

Il y a aussi "plus de 40 millions en heures supplémentaires pour les policiers et les gendarmes". Le co-rapporteur de la mission "impact gilets jaunes" souligne qu'il y a eu "des défaillances d'entreprises" et "du chômage partiel". Mais Roland Lescure estime aussi qu'"on a limité les dégâts". Le mouvement s'est déroulé "à un moment où la France n'allait pas trop mal".

Le député LREM souhaite "que ce mouvement, qui est très marginal et un peu insurrectionnel, s'arrête", afin que l'on ait "de vrais débats sur les grands sujets sociaux".
Roland Lescure "regrette" que le mouvement se poursuive. "Autant il y a un an, quand cela a démarré, il y avait des vraies préoccupations d'une bonne partie de la population qui était sur les ronds-points. Une très large partie de la population les soutenait". Il rappelle que le gouvernement y a répondu "avec un certain nombre de mesures" chiffrées à "17 milliards d'euros". Mais selon lui, "à partir de là, le mouvement a muté. On est passé de préoccupations et revendications légitimes à un mouvement marginal".

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