Gabriel Attal et Gérald Darmanin dans un commissariat : leur message "n'effacera en rien la mémoire de ceux qui subissent l'ensauvagement de la société", dénonce Edwige Diaz

Invitée de franceinfo mercredi, la député Rassemblement national de Gironde et vice-présidente du parti, a fustigé la visite de Gabriel Attal et Gérald Darmanin dans un commissariat du Val-d'Oise.
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Edwige Diaz, vice-présidente du Rassemblement National, invitée sur franceinfo le 31 octobre 2023. (FRANCEINFO/RADIOFRANCE)

Gabriel Attal et Gérald Darmanin "essayent d'envoyer un message, mais qui n'effacera en rien la mémoire de ceux qui subissent l'ensauvagement de la société et ceux qui craignent le déroulement des Jeux olympiques", a affirmé mercredi 10 janvier sur franceinfo Edwige Diaz, députée RN de Gironde et vice-présidente du Rassemblement national, après la visite du nouveau Premier ministre et du ministre de l'Intérieur dans un commissariat de police à Ermont (Val-d'Oise).

Pour Edwige Diaz, ils sont dans une "tentative de faire oublier les chiffres atroces en matière d'insécurité". Elle estime que les chiffres de 2023 "révèlent l'ampleur de l'ensauvagement que subit notre société". Selon elle, l'an dernier en France, "c'est trois homicides par jour, c'est 1 300 coups et blessures, c'est 240 violences sexuelles et c'est quasiment 600 cambriolages par jour".

Une opération de communication

La députée voit ainsi dans le déplacement ministériel dans le Val-d'Oise une manière de "faire diversion" face aux "chiffres aussi accablants". "On essaye de faire de la communication pour faire passer la pilule à nos policiers et gendarmes, qui sont surmobilisés depuis un certain nombre d'années, qui appellent à l'aide, qui disent attention, on ne pourra pas assurer la sécurité des Jeux olympiques parce que nous sommes exténués", dénonce Edwige Diaz.

Alors que Gérald Darmanin a fait savoir, après avoir échangé avec le président de la République, qu'il resterait au ministère de l'Intérieur, Edwige Diaz estime que c'est "une mauvaise nouvelle" car le ministre "a un bilan catastrophique". "C'est le ministre du fiasco du Stade de France, c'est le ministre de l'ensauvagement de notre société, c'est le ministre qui détient tous les records en matière d'immigration", conclut la députée.

"Un mélange des genres assez malsain"

La vice-présidente du RN s'interroge également sur la place que prendra Gabriel Attal dans la campagne des élections européennes à quelques mois du scrutin, alors qu'Emmanuel Macron a vanté "l'audace et le mouvement" avec cette nomination du plus jeune Premier ministre de la Ve République.

"C'est assez incroyable. Je pensais naïvement qu'un Premier ministre s'occuperait des affaires du pays", s'étonne Edwige Diaz. Gabriel Attal "est chef de la majorité. Et si on veut faire campagne pour les élections européennes, il s'agit de nommer une tête de liste pour les européennes qui pourrait être capable d'affronter Jordan Bardella". La députée dénonce "un mélange des genres qui est assez malsain" et attend de voir "ce qu'en dira à la Commission nationale des comptes de campagne et des financements politiques".

"Vous nommez un Premier ministre pour faire campagne contre une tête de liste aux élections européennes. Il y a quand même quelque chose qui est choquant en la matière", insiste l'élue. "Je ne sais pas si ça prendra. Monsieur Attal et Jordan Bardella ont eu l'occasion de débattre ensemble. Et Jordan Bardella s'est révélé bien meilleur", ajoute Edwige Diaz.

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