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Feu vert du gouvernement français au Ceta : "C'est un bon accord dans la réalité", estime Jean-Baptiste Lemoyne

Le secrétaire d'État auprès du ministre de l'Europe et des Affaires étrangères a également défendu, mercredi soir sur franceinfo, l'accord entre l'Union européenne et les pays du Mercosur.

Article rédigé par franceinfo
Radio France
Publié Mis à jour
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Jean-Baptiste Lemoyne, secrétaire d'État auprès du ministre de l'Europe et des Affaires étrangères, le mercredi 3 juillet 2019. (RADIO FRANCE / FRANCEINFO)

Le gouvernement français vient de donner son feu vert à la ratification, par les députés, du Ceta, l'accord de libre-échange entre l'Union européenne et le Canada, Jean-Baptiste Lemoyne, secrétaire d'État auprès du ministre de l'Europe et des Affaires étrangères, estime, mercredi 3 juillet, que "c'est un bon accord dans la réalité". Invité politique de franceinfo, il défend cet accord, critiqué par les écologistes qui estiment que le Canada est un mauvais élève en matière d'environnement.

"Le Ceta est en vigueur depuis un an et demi. Que s'est-il passé ? La France a plus exporté (+ 6,5%), elle a eu un excédent commercial qui s'est accru vis-à-vis du Canada (450 millions d'euros), ce n'est pas rien, ça crée des emplois. Et les craintes qui existaient de la part de certaines filières agricoles, comme la filière bovine, ne se sont pas réalisées : seulement 119 tonnes de viande bovine exportées du Canada vers la France, tout simplement parce que les Canadiens ne sont pas outillés pour répondre à nos normes, parce que dans tous ces accords, il y a une chose qui est intangible, c'est que les produits qui arrivent dans les assiettes des consommateurs européens doivent respecter nos normes. Cela veut dire : pas de saumon transgénique, pas de bœuf aux hormones, tout cela est banni. Ce qui fait que cet accord du Ceta est un bon accord dans la réalité, on l'a vu. C'est la preuve par la réalité", explique-t-il.

L'accord UE-Mercosur

Il défend également l'accord signé entre l'Union européenne et les pays du Mercosur, un accord auquel les écologistes font les mêmes reproches. "Pour cet accord atteint entre la Commission européenne et le Mercosur, il faut avoir en tête que, grâce à la vigilance de la France, nous avons un certain nombre d'avancées majeures. Par exemple, le Brésil qui, il y a quelques semaines, menaçait de se retirer de l'accord de Paris, a signé et s'engage à mettre en œuvre, dans les faits, l'accord de Paris. Donc, on a gardé à bord le Brésil qui va être obligé de tenir des engagements qu'il a pris : 12 millions d'hectares de forêt à replanter, -37% d'émissions de gaz à effet de serre à faire dans les 10 prochaines années", indique Jean-Baptiste Lemoyne. "Les parlementaires européens et nationaux vont regarder si le Brésil met en œuvre effectivement ses engagements."

"La deuxième grande avancée, c'est que cet accord, pour la première fois, inclut une clause de sauvegarde pour les filières agricoles. Cela veut dire que, si d'aventure, il y avait une filière qui, à un moment, souffrait, nous pourrions mettre fin aux importations de ces pays. Et ça, c'est une avancée que le président de la République a arraché", assure-t-il.

19h20 politique du 3 juillet 2019
19h20 politique du 3 juillet 2019 19h20 politique du 3 juillet 2019

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