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Covid-19 : "Personne ne pleura si on décale les élections régionales", estimé Sébastien Chenu

Le porte-parole du Rassemblent national estime qu'il serait possible de reporter les élections régionales et départementales au mois d'avril, mai ou juin.

Article rédigé par franceinfo
Radio France
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Sébastien Chenu, porte-parole du Rassemblement national et député du Nord sur franceinfo mardi 8 septembre. (RADIO FRANCE)

Sébastien Chenu, porte-parole du Rassemblement national, et député du Nord, a dit vendredi 23 octobre sur franceinfo qu'il n'était pas opposé au report des élections régionales et départementales de mars 2021 en raison de la crise sanitaire du Covid-19 : "Sincèrement, on n’est pas un mois près pour les élections régionales. Personne ne pleura si on décale les élections régionales au mois de mai ou juin", a-t-il affirmé.

"Si on veut éviter l'espèce de tambouille invraisemblable du mois de mars dernier des municipales, effectivement, quelques mois, si ce n'est pas mars, avril, mai, ou juin", a-t-il dit. Au-delà de juin, "on arrive dans un calendrier présidentiel " qui "devient compliqué à gérer", selon lui. L'opposition de droite s'oppose à ce report. Jean-Louis Debré a été chargé de mener des consultations et de faire des propositions au gouvernement.

On n'est pas au niveau de la guerre qui nous est déclarée

Sébastien Chenu

à franceinfo

Par ailleurs, Sébastien Chenu a qualifié de "mesurettes" les nouvelles pistes du Premier ministre pour lutter contre l’islam radical en France. Jean Castex a fait une série d'annonces ce vendredi à l'issue d'un nouveau Conseil de défense une semaine après l'assassinat de Samuel Paty, notamment le renforcement de la surveillance des réseaux sociaux et une meilleure protection des fonctionnaires.

Le porte-parole du RN ne veut pas qu’on déporte le débat sur les réseaux sociaux : "Le problème, ce n'est pas les réseaux sociaux, le problème, c'est le communautarisme dans notre pays", a-t-il estimé.

Tant qu'on ne touche pas au fond du problème, on continuera à voir venir sur notre territoire des gens qui veulent faire plier la France à coups de kalachnikov

Sébastien Chenu

à franceinfo


S'il a salué "la prise de conscience salutaire du gouvernement sur l'islam radical", Sébastien Chenu a dit en vouloir à "ceux qui, pendant trente ans, on dit qu'il fallait lutter contre le Rassemblement national, contre le Front national de l'époque qui dénonçait tous ces problèmes, qui le disait, qui mettait des mots sur la réalité". "Que de temps perdu pendant 30 ans, ils ont dit que c'était au Front national qu'il fallait faire la guerre alors que c'est à l'islam radical qu'il fallait faire la guerre. Que de temps perdu, ils ont une responsabilité immense, de Sarkozy à Hollande en passant par Emmanuel Macron", a-t-il dénoncé.

Sébastien Chenu demande au gouvernement "de mettre en place des situations d'exception" pour s’attaquer à l’islam radical à l’image de "l'état d'urgence sanitaire" qui est "une législation d'exception". Selon lui "il y a des mesures à prendre de façon exceptionnelle parce que la situation est exceptionnelle".

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