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Covid-19 : "Il y a une promesse faite aux Français, on vous dira toujours la vérité", assure Gilles Le Gendre

Le patron des députés de la majorité veut "adapter le dispositif et le faire dans la transparence"  à chaque évolution de l'épidémie.

Article rédigé par franceinfo
Radio France
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Gilles Le Gendre, invité de franceinfo, mercredi 4 mars. (FRANCEINFO / RADIOFRANCE)

"Il n'y a pas de dramatisation" du gouvernement sur le coronavirus Covid-19, a affirmé mercredi 4 mars sur franceinfo Gilles Le Gendre, député La République en marche de Paris et président du groupe à l’Assemblée nationale, après que Sibeth Ndiaye, la porte-parole du gouvernement, ait déclaré "nous nous préparons à une épidémie en France".

"Il y a une promesse que le gouvernement et notre majorité ont faite aux Français. On vous dira toujours la vérité, on n'essaiera jamais de cacher ou de sous-estimer", assure Gilles Le Gendre. "Comme l'a dit Sibeth Ndiaye, nous sommes probablement dans un processus évolutif". Le député LREM rappelle une "deuxième promesse" de la majorité.

Nous calons tout le dispositif sur le risque maximal en espérant qu'il ne se produira pas, mais au cas où il se produirait, qu'on ne soit pas pris par surprise.

Gilles Le Gendre

à franceinfo

Gilles Le Gendre met en avant une troisième promesse, de "ne pas aller ni trop vite, ni trop lentement dans le déploiement des dispositifs". Selon lui, "à chaque fois qu'une évolution est constatée, adapter le dispositif et le faire dans la transparence. La question de la confiance dans une situation comme celle-ci est fondamentale, comme quand vous allez chez le médecin. C'est sur cette base-là que nous avons établi notre stratégie de santé publique. Les Français l'ont compris."

Le Sénat doit avoir "une attitude respectueuse des pratiques démocratiques"

Gilles Le Gendre a également évoqué le report de l'examen du projet de loi de la réforme des retraites par les sénateurs. Le président du Sénat Gérard Larcher souhaite le décaler à début mai pour attendre les conclusions de la conférence de financement. "Ce sujet est à l'étude", affirme le patron des députés LREM. "Cela se joue sur 15 jours". Selon lui, le ministre des Relations avec le Parlement doit discuter avec le président du Sénat pour trouver "un accord" sur le sujet.

"Tout peut se faire. Tout peut se discuter", assure Gilles Le Gendre. "Ce que nous souhaitons, c'est que le Sénat soit dans une attitude respectueuse des pratiques démocratiques. S'il faut attendre 15 jours pour que le débat s'engage au Sénat, cela ne compromettra pas notre objectif qui est que la loi soit adoptée avant les grandes vacances", a-t-il affirmé. Gilles Le Gendre assure qu'il ne sait pas ce qui peut se passer, mais il affirme que les délais ménagés "pour que ce soit adopté avant l'été sont des délais parfaitement réalistes et raisonnables."

Cette réforme doit s'appliquer début 2022, notamment pour les nouvelles générations. Pour que ce soit possible, il y a une très grosse année de travail.

Gilles Le Gendre

à franceinfo

Gilles Le Gendre a enfin commenté le départ du groupe LREM de la députée du Val-de-Marne, Albane Gaillot, qui a voté mardi la motion de censure des groupes de gauche. Il s'agit du quinzième départ de député LREM depuis 2017. "15, cela ne s'appelle pas une hémorragie", estime le patron des députés LREM. "Je vous invite à regarder toute l'évolution de tous les groupes, ceux qui sont arrivés en majorité absolue, les départs étaient beaucoup plus nombreux sur des périodes plus courtes. Il n'y a pas d'originalité de mon groupe", analyse Gilles Le Gendre.

Malgré tout, le député reconnaît que, pour lui, "chaque départ est une petite forme d'échec. Le départ d'Albane Gaillot, je le regrette". Mais selon Gilles Le Gendre, "il y avait longtemps qu'Albane Gaillot se sentait mal à l'aise dans le groupe pour des raisons politiques". Mais la députée du Val-de-Marne "est libre de son choix", conclut le patron des députés LREM.

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