COP28 : "Tous les efforts qu'on demande aux Français ne valent rien si on ne contraint pas nos multinationales", rappelle Alma Dufour, députée LFI de Seine-Maritime

L'élue se dit extrêmement déçue de l'accord trouvé à Dubaï dans le cadre de la COP28 qui prévoit "une transition hors des énergies fossiles".
Article rédigé par franceinfo
Radio France
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La députée LFI de Seine-Maritime Alma Dufour à l'Assemblée nationale, le 5 décembre 2023. (VINCENT ISORE / MAXPPP)

"Tous les efforts qu'on demande aux Français ne valent rien si on ne contraint pas nos multinationales", rappelle Alma Dufour, députée La France insoumise de Seine-Maritime, invitée mercredi 13 décembre sur franceinfo. Elle a réagi à l'accord trouvé à Dubaï dans le cadre de la COP28, "nous sommes extrêmement déçus, mais on ne s'attendait pas à grand chose", déplore-t-elle, "cette COP signe l'échec de 10 ans de négociations sur le climat. On sait que les engagements des États ne permettent pas une baisse des émissions, donc on va droit dans le mur".

Alma Dufour cite comme exemple la France : "Les engagements qu'elle a pris devant la scène internationale, aujourd'hui, elle n'est pas capable de les tenir ! D'ici 2030, c'est physiquement impossible de réduire de moitié nos émissions."

Le principal problème reste, selon la députée, l'absence de remise en cause "du modèle économique néolibéral, productiviste et de croissance qui sous-tend la majorité des économies développées" et qui conduit notamment à "l'addition des intérêts" pour les multinationales, qui peuvent profiter à la fois des énergies renouvelables et des énergies fossiles. 

"D'après leurs annonces, chez Total Énergies, d'ici 2030, ils n'investiront que 30% dans les énergies renouvelables et tout le reste dans les fossiles."

Alma Dufour, députée LFI de Seine-Maritime

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L'élue réclame donc plus de contraintes pour "les multinationales du CAC 40 français" qui "émettent onze fois plus que la France", "il ne faut pas attendre qu'elles s'y mettent gentiment, il faut les contraindre". Elle conclut, "tous les efforts qu'on demande aux Français ne valent rien si on ne contraint pas nos multinationales".

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