: Vidéo Philippe Brassac se veut rassurant, l'Italie ne sera pas une nouvelle Grèce dans la zone Euro.

"Il faut relativiser la situation. Ce qu'il se passe aujourd'hui était prévisible et même prévu. La bonne nouvelle c'est que le gouvernement italien présente un budget avec 2,4% de déficit qui sont dans les critères généraux de l'Europe. Ce sont des chiffres qui montrent que le gouvernement italien joue à l'intérieur de la zone Euro" déclare Philippe Brassac. Le directeur général du Crédit Agricole réagit sur la perte de 4% de la Bourse de Milan : "Il y a un rapport de force entre Bruxelles et le gouvernement italien. Je pense qu'il va s'apaiser. La bourse réagit toujours très fortement à court terme. Je suis persuadé que nous sommes dans une situation où l'Italie va assumer sa dette, qui est, parfaitement assumable."

Dix ans après la chute de Lehman Brothers, les banques ont-elles tiré les leçons de la crise ? "On nous a demandé, à toutes les banques du monde, d'élever les niveaux de fonds propres et d'avoir plus de liquidités en réserve, en cas de tension" explique Philippe Brassac. Il ajoute: "Assez paradoxalement, cette crise financière vient du système financier américain, les subprimes. Dix ans après, nous avons adopté tous les critères de régulation de la finance anglo-saxonne et notamment américaine. Je pense que c'est à l'Europe de défendre un modèle qui est celui du financement par le crédit."

La question AFP : "La Banque centrale européenne (BCE) a infligé en août une amende de plus de quatre millions d'€ au Crédit agricole. Allez-vous la contester ?" Le directeur général a répondu : "Nous l'avons contestée mercredi soir. Sur le deuxième trimestre de 2015, on a aucun écart avec la BCE sur les fonds propres eux-mêmes. Simplement, selon eux, on aurait dû respecter une procédure que nous ignorions. Nous voulons montrer notre bonne foi en contestant cette amende".

Philippe Brassac a choisi, comme générique de fin d'émission : "Crocodile Rock" d'Elton John.