Vidéo Michel Serres : "Le monde n'est pas bon, mais il est meilleur qu'avant"

Dans son ouvrage, le philosophe Michel Serres revient sur le monde dans lequel nous vivons aujourd'hui à celui d'il y a 50 ans. "Par exemple sur le travail. Il était dix fois plus pénible. Aujourd'hui c'est beaucoup remplacé par les machines. On se levait à 5 h du matin pour charger des camions," explique-t-il sur le canapé gris de ":L'éco", mardi 21 novembre. 

"Un phénomène des médias"

Michel Serres poursuit en expliquant que selon lui, cette mélancolie provient des médias. "On vous apprend toujours les attentats, les catastrophes, les morts etc. Et cela entretient la mélancolie chez les auditeurs."

L'art d'enfoncer les portes ouvertes ? L'écrivain répond à la Question qui fâche : "les portes étaient fermées et verrouillées. Tout le monde est persuadé que je me trompe, que c'était beaucoup mieux avant. Évidemment, je n'ai pas dit que le monde était bon. Il y a encore des guerres, des attentats...J'ai essayé d'évaluer l'état actuel des choses à ce qu'il était il y a 50 ans. Une sorte de comparaison. Donc il est meilleur qu'avant mais, il n'est pas forcément bon."

Jean-Paul Chapel clôture cet entretien avec la musique préférée de l'invité. Michel Serres a choisi Framboise de Boby Lapointe. "C'est un traitement de la langue. Un peu comme Raymond Devos. Ce sont des génies qui manipulent la langue de façon appréciable."

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