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Dominique Anract (CNBPF) sur le prix du pain : "Il y a de grandes chances qu’il y ait une augmentation".

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: L'éco
Article rédigé par franceinfo - Grégory Vincens
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Dominique Anract, Président de la Confédération nationale de la Boulangerie-Pâtisserie Française, était l’invité de David Delos ce mercredi 6 avril.

Invité de David Delos ce mercredi, Dominique Anract, Président de la Confédération nationale de la Boulangerie-Pâtisserie Française affirme sur le prix du pain "qu’il y a de grandes chances qu’il y ait une augmentation". D’après lui, il existe des incertitudes sur les prix, car ils sont fortement liés aux cours des matières premières : "Il y a eu une grosse augmentation en septembre, on a eu quelques centimes d’augmentation, bien souvent 5, mais là le blé est reparti, on a eu des pointes à 460 euros". Cette hausse des cours frappe selon lui de plein fouet les meuniers. S’ils sont couverts jusqu’aux mois de mai-juin, Dominique Anract prévoit néanmoins des hausses pour la rentrée de "10, 20, voire 30 %" si les cours de la farine restent aux alentours de plus de 400 euros la tonne.

Dominique Anract ajoute que les boulangers sont également affectés par la hausse des prix de l’énergie, le secteur étant énergivore pour faire notamment fonctionner les fours : "Avant crise, on était à 4 % du chiffre d’affaires, là, on est parti sur des moyennes bien plus importantes". Cependant, le Président de la Confédération nationale de la Boulangerie note que les aides du gouvernement et d’EDF (le bouclier tarifaire) absorbent le choc même si la confédération attend les détails pour les entreprises de plus de 36 kg : "On a eu quand même une action du gouvernement et d’EDF déjà qui ont bloqué à 4 % les moins de 36 kg, c’est-à-dire les affaires pas très importantes". Il souligne donc "une absence de visibilité" sur l’énergie.

Enfin, le beurre avec 70 % d’augmentation est aussi en forte hausse ce qui est pourtant nécessaire pour la pâtisserie : "On a demandé d’avoir des quotas et essayer de stagner un petit peu par rapport à toutes ces augmentations de prix qu’on peut pas juger, parce qu’après, on est obligé de répercuter". Ces hausses, d’après Dominique Anract, sont plutôt comprises du grand public même s’il reconnaît que des hausses, même de quelques centimes, sont embêtantes pour les boulangers : "D’une manière générale, beaucoup de gens, avec 460 euros la tonne, nous demandent quand est-ce que va monter la baguette, c’est pas un souhait, mais ils sont capables de comprendre ces quelques centimes".

Le Président de la Confédération nationale de la Boulangerie-Pâtisserie Française est enfin revenu sur la baguette à 29 centimes bradée par Leclerc : "On était tous fous, tous les boulangers ». Il conclut : « Faire cette offre, c’était vraiment se foutre du monde, ne pas respecter la filière (…) c’était détruire toute une filière".

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