: Vidéo Sophie Viger sur le manque de femmes dans la technologie : "Dans le numérique, on est 36%"

Sophie Viger, directrice de l’École 42, déplore le manque de femmes dans le monde de la technologie "Il y en a très peu malheureusement. Alors qu’on est 52% sur la planète. Dans les autres secteurs, c’est à peu près pareil. Dans le numérique on est 36%. Mais si on s’intéresse, à la partie du numérique un peu plus scientifique dure, plus technique, là on peut tomber à 15-17%, voire même en dessous quand on parle de l’intelligence artificielle. Alors qu’on mène pas mal d’actions, mais on a perdu 6 et 11% dans les salariées et les formations liées à la technologie."

Sophie Viger l'affirme : les accusations de sexisme au sein de l'école, "c'est complètement révolu". "Dans toutes les formations de ce type-là, que ça soit dans n’importe quelle école, il y avait une grande majorité d’hommes, et c’est vrai qu’il y avait du sexisme ambiant. À mon arrivée, on a mis en place énormément de règles pour mettre totalement fin au sexisme. Il y a une adresse mail, qui permet à toute personne, victime ou témoin, de sexisme, mais aussi de racisme, d’homophobie, de pouvoir alerter l’établissement et derrière nous avons des process et des sanctions."

Elle présente les journées "La tech pour toutes" : "On a trois journées, les 6, 7 et 8 mars avec des conférences, des ateliers, pour les jeunes, les moins jeunes. C'est en collaboration avec l’association Digital Lady, qui milite pour la mixité dans la tech et on est soutenus par Engie."

L’école 42 n'a pas de professeur, il n'y a pas de cours et est 100% gratuite, comment ça marche ? "C’est très déstabilisant, on n’est pas habitués à ce schéma là, il n’y a pas de professeur, on apprend tous ensemble. Ça permet aussi d’avoir des compétences comme la collaboration, la communication, le sens critique, savoir aller chercher des informations, les trier, les vérifier. Ce sont des compétences dont on a besoin actuellement."

Quel message pour les femmes ? "Osez, venez, c’est souvent pour des mauvaises raisons qu’on ne va pas vers ces métiers. On pense que ce n’est pas fait pour nous. Venez voir."

L’interview s’est achevée en musique avec « Arc-en-ciel » de Polo & Pan.