Antoine Frérot (Veolia) : "On connaît déjà la moitié des solutions pour résoudre le problème climatique"

Veolia, leader mondial de l’eau et du déchet, veut se positionner comme "champion mondial de la transition écologique." Antoine Frérot, PDG de Veolia et invité de Jean-Paul Chapel souligne l’importance du rôle des entreprises dans cette transformation. "On connaît déjà la moitié des solutions qu’il faudrait mettre en œuvre pour résoudre le problème climatique," affirme-t-il.

Veolia met en œuvre divers procédés pour contrer les gaz à effet de serre, comme la capture de méthane ou le recyclage de plastiques. En Ile-de-France par exemple, certains bus fonctionnent au gaz issu de méthane capturé dans des décharges. "Quand on fabrique une bouteille en plastique avec du plastique recyclé, on émet 70 % de moins de gaz à effet de serre," ajoute Antoine Frérot, "on sait aujourd’hui recycler 80 % des plastiques. On n’en recycle que 10 % à 15 % : autre solution qu’il faudrait généraliser." 

"Il reste à inventer l’autre moitié des solutions dans les vingt ans qui viennent." Parmi les futures innovations, le recyclage des batteries des véhicules électriques, la réutilisation des eaux usées ou encore la capture de carbone.

"Nous avons pris l’engagement : aucune suppression d’emplois liée à notre rapprochement," promet Antoine Frérot par rapport à la fusion entre Veolia et Suez. "Hors de France, nous sommes très peu sur les mêmes marchés. Cela se combine très bien, sauf en France où nous étions très présents." Le rapprochement des deux entreprises n’est pas sans turbulences. Dernière menace en date, le parquet national financier a ouvert une enquête préliminaire pour des soupçons de trafic d’influence. Antoine Frérot ne "voit pas de fondement" dans le dossier.