: Vidéo Michel-Yves Labbé sur les billets d'avion : "A huit jours du départ, les voyagistes bradent"
Michel-Yves Labbé, fondateur de Départ Demain, était l'invité de :l'éco ce jeudi 13 février.
Pour Michel-Yves Labbé, fondateur de Départ Demain, le mois de février est un marché intéressant pour les voyagistes. "Pour aller chercher du soleil et de la chaleur, vous ne pouvez pas prendre votre voiture et conduire. Donc vous passez par un voyagiste ou par une compagnie aérienne. Puisqu’il n’y a que 15 jours de vacances, tout le monde veut partir le premier jour et rentrer le dernier jour. Il y a une saturation des places et les prix augmentent."
Le site Départ Demain n'arrive pourtant pas toujours à proposer des voyages dès le lendemain, comme promis. "Le vrai nom, ça pourrait-être départ après demain. On vend les meilleures promotions du marché entre 2 et 23 jours du départ. Actuellement, on a toutes ces promotions, et donc on est un peu tributaires de nos confrères. Mon confrère qui met départ le 13 février, et qui ensuite dit non il n’y a pas de place, je n’y peux pas grand-chose, c’est un système automatique. Je vais chercher sur le stock général de tous les voyagistes les offres."
Sur Internet, il y a beaucoup d’offres pas si alléchantes que ça ? "Ah si, franchement, partez en mai ou juin cette année, et vous verrez qu’il y a des offres absolument alléchantes. Si vous partez en juin, attendez huit jours avant le départ, vous allez avoir des prix extraordinaires."
Michel-Yves Labbé, qui travaille depuis 45 ans dans ce secteur, est revenu sur le système d’optimisation des ventes de places. "Les remplissages des avions, c’est 87%. C’est énorme, mais il reste 13% quand même. D’autre part, quand les voyagistes achètent les billets d'avion et les lits d’hôtel, et qu'à 8 jours du départ il leur reste 20 sièges, ils bradent. On est le dernier maillon de la chaîne, et parfois je suis très étonné du prix."
Deux moyens d'obtenir des offres intéressantes selon le fondateur de Départ Demain. "La solution c’est soit très longtemps à l’avance, 6 à 8 mois, soit en dernière minute."
Y a-t-il encore besoin d’un voyagiste aujourd'hui ? "On a 66 millions de voyagistes en France. Tout le monde est persuadé d’être capable de faire son voyage soi-même. Mais si vous avez une grève, une faillite, regardez la faillite de XL Airways, d’Aigle Azur, de Thomas Cook. Vous êtes bien contents à ce moment-là d’être passé par un professionnel. Parce que la faillite de Thomas Cook, des dizaines de milliers de Français étaient sur place. Il y a un système de solidarité de la profession, tout le monde est revenu et tous ceux qui devaient partir sont partis. Ça a couté 50 millions à la profession, mais on l’a assumé. Chez un agent de voyage, ça va vous coûter 20 ou 30 euros de plus que sur le site. Mais s’il y a une grève demain, essayez de joindre le call center de la compagnie en grève. Là c’est votre agent de voyage qui va se débrouiller. C’est un vrai métier. J’en apprends tous les jours, ça fait 45 ans que je suis dedans. Avec Départ demain, j’essaye de donner mon avis, sans langue de bois, et en faire profiter mes clients."
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