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Vidéo Pièces à conviction. Le rapport choc de Greenpeace sur l'EPR finlandais d'Areva

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Pièces à conviction. EPR Greenpeace
Pièces à conviction. EPR Greenpeace Pièces à conviction. EPR Greenpeace
Article rédigé par franceinfo
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Quand Areva décide de construire seule un réacteur EPR en Finlande, puis appelle Bouygues à la rescousse... c'est Greenpeace qui révèle les malfaçons du chantier et comment l'entreprise a cherché à les dissimuler. Extrait de "Pièces à conviction" du 17 février 2016.

En 2007, alors que le chantier de son réacteur EPR en Finlande tourne au bourbier, Areva fera tout pour masquer des malfaçons dangereuses. Extrait de "Pièces à conviction" du 17 février 2016.

Malgré son inexpérience, Areva prend le risque de construire seule un réacteur nouvelle génération en Finlande... Au bout d'un an, n'arrivant pas à tenir les délais, elle appelle Bouygues à la rescousse. Et demande au groupe français de BTP de reprendre la maîtrise des travaux. Problème réglé ? C'était compter sans Greenpeace. 

Le fiasco d'Olkiluoto

En 2007, l'organisation de protection de l’environnement a organisé une opération pour alerter l'opinion publique sur les failles du chantier de la centrale d'Olkiluoto et ses dangers. A Helsinki, la capitale finlandaise, rencontre avec Juha Aromaa, le responsable de Greenpeace qui a recueilli les témoignages des ouvriers.

Comment les a-t-il convaincus de témoigner contre Bouygues et ses sous-traitants ? "Ils ont accepté de nous parler car ils étaient très frustrés, confie Juha Aromaa. Ils avaient essayé de tirer la sonnette d'alarme, mais personne ne les a écoutés. Ils se sont même plaints que lorsqu'ils décrivaient un défaut de construction, leurs chefs d’équipe leur ordonnaient de verser du béton pour masquer les malfaçons, et de se la boucler."

L’édifiant rapport de Greenpeace

Voici un extrait du rapport : selon les ouvriers, "le ferraillage du béton qui entoure le réacteur était mal installé, parfois même absent". Il leur a été "ordonné de masquer ces anomalies en les recouvrant de béton".

Plus loin : "Les bétonneuses arrivaient les unes derrière les autres. Et nous injections le béton alors même que le ferraillage n'était pas terminé. Tout cela se faisait dans l'urgence." Le rapport de Greenpeace a fait scandale en Finlande. Le chantier a été suspendu quelques semaines.

Extrait de "Pièces à conviction. Le naufrage d'Areva, une affaire d'Etat", diffusé le 17 février 2016.

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