: Vidéo Pièces à conviction. Le client dont aucune banque ne voulait
Trois salariés d'une filiale du Crédit mutuel, la banque Pasche de Monaco, révèlent à leur directeur les étranges mouvements de fonds qu'ils ont découverts... Voici sa réponse en forme d'aveu – où l'on croise le scandale des pots-de-vin de la Fifa et de l'un de ses anciens dirigeants, mis en cause dans des affaires de fraude. Extrait de "Pièces à conviction" du 7 octobre.
A ne pas manquer dans "Pièces à conviction" mercredi 7 octobre à 23h20, l’enquête dont Canal+ n’a pas voulu. Vincent Bolloré, patron de Vivendi, serait intervenu pour empêcher sa diffusion. France 3 a choisi de vous montrer ces cinquante-cinq minutes d’investigation sur le Crédit mutuel et l’évasion fiscale, tirées au cordeau par Nicolas Vescovacci et Geoffrey Livolsi. Il leur a fallu plus d'un an pour convaincre trois anciens chargés d'affaires, spécialistes de la gestion de fortune, de témoigner.
Le film retrace le questionnement des trois cadres lorsqu’ils ont remarqué d’importants mouvements de fonds au sein de leur banque, la Pasche de Monaco, spécialisée dans la gestion des clients très riches... et filiale du Crédit Mutuel-CIC.
"De toute façon, nous, à la banque, on fait pire..."
Dans cet extrait, l'un d'eux raconte à Nicolas Vescovacci le moment où ils décident d'alerter le directeur général de leur établissement, Jürg Schmid. Comme l'a demandé leur avocate, il enregistre la conversation à l'insu de son interlocuteur, avec un téléphone portable. On peut ainsi entendre le malaise du dirigeant quand Jean-Louis Rouillan lui propose de lancer une enquête interne.
Et voici comment Jürg Schmid, peu désireux de "[s']expliquer à gauche à droite", tente de minimiser les choses : "De toute façon, nous, à la banque, on fait pire..." Et de révéler à son employé médusé que "la banque Pasche à Monaco doit accepter de temps en temps des clients dont aucune banque ne veut, comme le grand Brésilien [l'ancien dirigeant de la Fifa Ricardo Teixeira]... qui est vraiment un fer chaud..." Un "fer chaud" ? Un client brûlant...
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