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Vidéo La fusion de deux hôpitaux dans la Loire inquiète les médecins

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VIDEO. Pièces à conviction : "une fusion qui n'en est pas une"
Article rédigé par franceinfo
France Télévisions

Le numéro de "Pièces à conviction" diffusé ce mercredi 18 février retrace les difficultés provoquées par la fusion de deux hôpitaux dans le département de la Loire : entre fermeture des services et potentiel arrêt du Smur de nuit, les médecins tirent la sonnette d'alarme. Extrait.

Pour limiter les dépenses, certains hôpitaux fusionnent. Dans la Loire, à Feurs −  en centre-ville − et à Montbrison, les deux centres hospitaliers mutualisent leurs services. Sur le papier, les économies sont notables. Mais en pratique, les personnels soignants pointent du doigt l'aspiration de la médecine de Feurs par Montbrison.

Depuis le 5 janvier dernier, le service de chirurgie lourde est fermé à Feurs. En mai, ce sera celui de chimiothérapie. L'activité diminue au fur et à mesure, ce que déplore François Gibaud, médecin-chef des urgences, qui condamne la fusion : "Je parle d'absorption. La fusion, c'est un mariage où on garde un socle commun et où on bâtit sur le même socle. [...] Là, ce qu'on vit, c'est autre chose : on prend les moyens à Feurs et on les met ailleurs [...]. Ça a commencé par la psychiatrie il y a plusieurs années, puis la maternité, et maintenant la chirurgie."

Un danger pour les patients

Et si le responsable des urgences est en colère, c'est aussi parce que l'Agence régionale de santé (ARS) envisage de supprimer l'activité nocturne du Smur (Service mobile d'urgence et de réanimation). Au total, 18 000 personnes sont arrivées aux urgences l'an passé, par leurs propres moyens ou grâce au Smur. Et pour certains médecins, fermer le Smur de ce site la nuit représenterait un danger pour les patients.

Sylvia Massacrier est urgentiste depuis dix-huit ans à Feurs. Elle rappelle : "M. Hollande a été le premier à dire que les malades devaient être à trente minutes d'un centre de secours. Si on enlève le centre de secours ambulant, il y a des zones qu'on ne couvrira pas. [...] Le patient, il attendra, en espérant que ce soit pas trop grave pour lui."

Retrouvez l'enquête de Pièces à conviction sur Francetvinfo en replay.

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