: Vidéo Avenue de l'Europe. Les salariés roumains de Dacia/Renault manifestent pour une autoroute

Le 13 avril 2016 à 23h15, en route pour le futur – proche ou lointain – de nos villes et de notre réseau routier. La mobilité européenne, ses soucis et ses défis, ce sera le thème du magazine "Avenue de l'Europe". 

Comme les pays de l'ancien bloc de l'Est, la Roumanie a des routes dans un sale état… François Badaire est parti pour Mioveni, là où le constructeur Dacia, filiale de Renault, a installé sa principale usine. La seule voie d'acheminement de ses véhicules vers l'Europe traverse les Carpates : c'est beau, mais c'est dangereux… comme vous allez le voir dans cet extrait. Cette route de montagne à deux voies n'est absolument pas adaptée au trafic de poids lourds.

Faute d’autoroute, Dacia menace de délocaliser

Le chauffeur routier avec lequel l'équipe du magazine s'est embarquée est excédé et fatigué. "Si tu n'es pas habitué et attentif sur cette route... regarde, là : on n'a pas la place pour se rabattre sur le côté ! Si quelqu'un arrive en me coupant le virage, comment je fais, moi, pour l'éviter ? Il y a des piétons, des charrettes, toutes sortes d'obstacles sur la route... Certaines parties ne sont pas signalisées. Et quand il y a du brouillard, on ne sait pas si le virage est à droite ou à gauche !"

Et pendant que les routiers perdent du temps, Dacia perd de l'argent… Le constructeur réclame depuis des années une autoroute. Cette fois, il la veut rapidement : pour 2020. Ses salariés sont de plus en plus inquiets des risques de délocalisation s’il n'obtient pas satisfaction. Régulièrement, ils manifestent en masse pour protester, non contre leur employeur, mais contre le gouvernement. Pour exiger qu'il construise enfin cette autoroute.

Extrait d'un reportage en Roumanie à voir dans "Avenue de l'Europe, le mag" du 13 avril 2016.