: Vidéo "L'impression d'être parfois sur un voilier" : en Norvège, à bord du plus grand ferry électrique du monde
En apparence, il a tout du navire traditionnel. Mais lorsque l’on tend l’oreille, l’on perçoit la différence. "C’est tellement silencieux, calme. Au quotidien, normalement, je peux même entendre ce que je pense. Aujourd’hui il y a du vent, alors on l’entend souffler. Mais les jours de temps de calme, je peux sortir par la porte sur le côté du pont et je peux écouter l’eau sur la coque quand on fend la mer. J’ai presque l’impression d'être sur un voilier parfois", raconte Svein Erik Waskaas, capitaine du Bastø Electric.
Ce bateau relie les villes d’Horten et Moss, la ligne maritime la plus fréquentée de Norvège. Près de quatre millions de passagers embarquent chaque année dans cette machine de 143 mètres de long, 21 de large et qui pèse près de 2 000 tonnes à vide.
48 tonnes de batteries branchées à chaque escale
Pour faire fonctionner le bateau, il suffit de le brancher durant 10 à 13 minutes à chaque escale, ce qui lui permet d’avoir les 45 minutes d’autonomie nécessaires pour la traversée. Dans les cales, 48 tonnes de batteries sont stockées dans du tissu anti-feu situé dans des armoires sous vidéosurveillance, pour éviter le risque d’incendie. "La pire chose qui puisse arriver à bord, c’est que le feu se déclare dans l’une des batteries. Et là, c’est absolument impossible de lutter contre le feu. On doit alors asperger avec autant d’eau que possible pour les refroidir et attendre d’accoster pour que les pompiers viennent nous aider à bord. Mais le feu peut durer des heures", assure Gjermund Hansen, chef mécanicien du navire.
Extrait de "Norvège, le paradis vert ?", diffusé dans "Nous, les Européens" le 9 février 2023.
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