La plupart des commerçants refusent le billet de 500 euros. Mais dans le XIIIe arrondissement, le "quartier asiatique" de Paris, ils l’acceptent presque tous. Sur les quinze commerces testés en caméra cachée, douze le prennent sans rechigner, même pour de tout petits achats. Ici, aucune crainte de vider sa caisse en rendant la monnaie ou de se faire "fourguer" une contrefaçon. Pourquoi ?Faciliter l'évasion fiscaleSous couvert d’anonymat, un commerçant du quartier raconte le marché noir du billet de 500. Des "petits acheteurs, ils sont trois, quatre dans la communauté", rachètent les billets aux commerçants, parfois jusqu’à 520 euros. Le but : réunir ces grosses coupures pour mieux passer la frontière avec des fortunes dissimulées "dans les chaussettes ou dans le fond des chaussures. Et on peut faire passer 30, 40 000 euros facile".