Vidéo En Birmanie, la jeunesse prend les armes contre la junte

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En Birmanie, la jeunesse prend les armes contre la junte
En Birmanie, la jeunesse prend les armes contre la junte En Birmanie, la jeunesse prend les armes contre la junte (ENVOYÉ SPÉCIAL / FRANCE 2)
Article rédigé par France 2
France Télévisions
En Birmanie, où les militaires ont pris le pouvoir en 2021 après dix ans d'ouverture démocratique, la junte pensait sans doute que la jeunesse, engluée dans un confort moderne, n'oserait pas prendre les armes. C'est tout l'inverse qui s'est produit. Extrait d'un reportage à voir dans "Envoyé spécial" le 14 mars.

C'est l'un des pays les plus fermés au monde, où le journaliste Constantin Simon et son équipe ont réussi à entrer clandestinement. La Birmanie a sombré dans le chaos depuis le 1er février 2021, quand les militaires ont pris le pouvoir et jeté en prison la dirigeante élue Aung San Suu Kyi, prix Nobel de la paix 1991, signant la fin de dix ans d'espoirs démocratiques. La jeunesse est descendue en masse dans la rue pour manifester contre le coup d’Etat, mais la répression de la junte birmane a fait des milliers de morts. 

Trois ans après ce putsch, beaucoup de ces manifestants sont devenus des combattants, rejoignant les nombreuses armées ethniques qui existent en Birmanie. Le coup d'Etat a réussi ce qui n'était jamais arrivé : fédérer tous les opposants à la dictature des généraux. Depuis l'automne 2023, la junte a perdu une trentaine de villes, et plus de 400 bases militaires. Du jamais vu pour une armée réputée invincible...

Dix jours d'entraînement intensif dans la jungle

A 200 kilomètres de la capitale Naypyidaw, les journalistes ont suivi des rebelles de l'ethnie Karenni, à prédominance chrétienne, l'une des 135 que compte ce pays de 56 millions d'habitants. Avant de combattre, ces insurgés s'entraînent dans la jungle. Dans cet extrait, 280 nouvelles recrues viennent de suivre dix jours d'entraînement intensif. Ce ne sont pas des mercenaires, ils combattent par conviction politique.

Dans leurs rangs, un certain nombre de filles et beaucoup d'étudiants. Si leurs parents n'ont connu que le régime militaire, cette génération a grandi en démocratie, profitant d'une Birmanie enfin ouverte sur le monde. Si les militaires ont cru que le relatif confort dont ils bénéficiaient les empêcherait de prendre les armes, ils se sont trompés. Après dix jours d'entraînement intensif (exercice physique, résistance à la torture), ces jeunes iront rejoindre l'armée rebelle du commandant Maui. Alors aujourd'hui, ils s'autorisent à faire la fête...

Extrait de "Birmanie, la jeunesse prend les armes", un reportage à voir dans "Envoyé spécial" le 14 mars 2024.

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