: Vidéo "La gouvernance du soin en France, ça ne va pas. Eh bien, on le dit", affirme le fondateur du collectif Santé en danger
Le docteur Arnaud Chiche, 45 ans, en appelle aux syndicats et aux politiques pour "refaire le Ségur de la santé. Pas que pour l’hôpital, mais pour tout le système de soin"… Extrait du magazine "13h15 le dimanche" du 13 décembre 2020.
Le docteur Arnaud Chiche est le fondateur du collectif Santé en danger qui a pour objectif la révision du Plan santé du gouvernement, baptisé en juillet 2020 Ségur de la santé. Ce médecin anesthésiste-réanimateur travaille la majeure partie de son temps dans le privé, en clinique, mais il vient prêter main-forte régulièrement au Samu d’Arras, en hôpital public.
Ce jour-là, il revient d’une intervention urgente pour porter secours à un homme qui faisait un infarctus. Il lui aura fallu attendre deux heures la disponibilité d’un Smur (Structure mobile d'urgence et de réanimation). Il est finalement arrivé à temps et le patient survivra à son attaque cardiaque. Autour de la table pour reprendre le repas abandonné quelque temps plus tôt, l’équipe d'intervention plaisante notamment sur le manque de personnels : "Parce que là, on est les seuls sur place encore ?"
"On a été chercher les revendications de chaque corps de métier"
"L’hôpital va mal et les soignants vont mal depuis vingt ans déjà : il y a le Covid qui arrive et il met à mal ces soignants qui sont déjà fragiles, dit Arnaud Chiche, 45 ans, au magazine '13h15 le dimanche' (replay). Et surtout, il fait un effet de loupe sur le système hospitalier et le système de soins. Quand le Ségur est fait, alors que l’on sait qu’il va y avoir une deuxième crise, je me dis : c’est pas possible que ce Ségur-là ne soit pas parfait... Parce qu’il n’est pas parfait du tout."
"Je m’adresse aux syndicats et aux politiques : aidez-nous, aidez le collectif. On va refaire le Ségur. Pas que pour l’hôpital, mais pour tout le système de soin, et on va rectifier tout ce qui manque, précise le médecin. On a été chercher les revendications de chaque corps de métier. Il y a le salaire des para-médicaux : il y a eu 180 euros… On veut que ce soit 300, car on estime que c’est le bon chiffre. Il y a des revalorisations de statuts : les sages-femmes, les aidants à domicile… Des domaines ont été complètement oubliés : le médico-social, les Ehpad… On veut tout changer, en fait. La gouvernance du soin en France, ça ne va pas. Eh bien, on le dit."
> Les replays des magazines d'info de France Télévisions sont disponibles sur le site de Franceinfo et son application mobile (iOS & Android), rubrique "Magazines".
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