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"13h15 le dimanche". Renaud : le blouson noir de la rébellion

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Article rédigé par France 2
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Dans le cadre de sa série documentaire "La France de…", le magazine "13h15 le dimanche" raconte le pays au travers du portrait qu’en ont fait de grands artistes de chaque époque. Des "yéyés" jusqu’au groupe de rap NTM. Ce troisième volet évoque la France à qui le chanteur Renaud tend un miroir sur lequel se reflète l’esprit de rébellion des années 70-80... Il est suivi de la rediffusion du document "Les cris de Balavoine". 

Dans le cadre de sa série documentaire "La France de…", le magazine "13h15 le dimanche" (Facebook, Twitter, #13h15) raconte le pays au travers du portrait qu’en ont fait de grands artistes de chaque époque. Des "yéyés" jusqu’au groupe de rap NTM, en passant par Michel Sardou…

Ce troisième volet évoque la France à qui le chanteur Renaud tend un miroir sur lequel se reflète l’esprit de rébellion des années 70-80. Un blouson noir, un bandana rouge et des chansons qui deviennent la bande-son de toute une génération.

Avec rage et tendresse

Renaud, c’est la France des copains, des bars et des flippers, des cassettes qu’on rembobine, des bals et des bastons. Celle de Giscard, balayée un soir de mai 1981 sur un écran télé par celle de Mitterrand, un président qu’il a aimé et soutenu, notamment avec son "Tonton, laisse pas béton".

Karine Comazzi, Jean-Marie Lequertier et Guillaume Salasca rappellent cette France en mutation qui découvre le chômage, la question des banlieues et le Front national. Un pays qui s’engage avec cœur dans de grands combats de société. Les chansons de Renaud parlent de ses révoltes, désillusions et espoirs, avec rage et tendresse.

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> Les cris de Balavoine (rediffusion)

Le chanteur Daniel Balavoine a disparu le 14 janvier 1986, à 33 ans, dans un accident d'hélicoptère en marge du rallye Paris-Dakar. Il y était présent cette année-là en tant qu'ambassadeur de Paris du cœur, action humanitaire destinée à installer des pompes à eau hydrauliques dans des villages africains. Son engagement se poursuit trente après au travers de l'association Daniel-Balavoine.

L'auteur de Tous les cris les SOS, doué d'une très haute et rare tessiture de voix, voulait Partir avant les [siens] / Pour ne pas hériter / De leur flamme qui s'éteint… Et [s]'en aller / En gardant le sentiment / Qu'ils vivront éternellement… Trente ans après sa mort, le timbre si particulier de sa voix résonne encore et ses tubes (L'Aziza, Je ne suis pas un héros, Mon fils, ma bataille, Vivre ou survivre…) sont désormais de ceux qui resteront pour toujours dans le patrimoine de la chanson française.

Le porte-parole d'une jeunesse

Le magazine "13h15 le dimanche" s'est rendu à Pau, la ville natale de Daniel Balavoine, en compagnie de sa sœur, pour aller à la rencontre d'une jeune troupe qui prépare une comédie musicale lui rendant hommage. Cet artiste rebelle et au cœur d'or avait interpellé François Mitterrand sur le plateau du journal télévisé d'Antenne 2 en mars 1980. En blouson de cuir devant le futur président de la République, l'enfant de Mai-68 en colère s'était fait le porte-parole d'une jeunesse tenue à l'écart de tout dans la société.

François-Julien Piednoir, Smaïn Belhadj et Clara Desse tracent le portrait de ce "Terrien en détresse" que le public n'a pas oublié. Bien sûr, il y a la nostalgie. Bien sûr, il y a eu 20 millions d'albums vendus en dix ans. Bien sûr, "c'était mieux avant"… Pourtant, Daniel Balavoine se battait sur tous les fronts pour rendre meilleur ce monde où il vivait. Il y a eu la bataille pour les radios libres ou l'antiracisme. Il y a eu la lutte contre les exclusions sociales, culturelles, et aussi l'engagement solidaire ici et ailleurs. Des cris terriblement actuels !

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