Un mois après avoir subi une cyberattaque, l'hôpital de Corbeil-Essonnes (Essone) a vu ses données les plus confidentielles diffusées sur Internet. C’était la menace des pirates. Ils l'ont exécutée. La direction avait jusqu'à vendredi 23 septembre pour payer une rançon de 10 millions d'euros. Un chantage auquel elle dit avoir refusé de céder. Dans un communiqué, l'hôpital confirme que les données concerneraient leurs usagers, leur personnel, ainsi que leurs partenaires. Numéros de sécurité sociale et compte rendus d'examens sont concernés. L’hôpital interdit aux soignants d'utiliser les ordinateurs. Les patients et leurs proches, quant à eux, ne se sentent plus en sécurité.Une cible récurrente Ces données sont prisées par les cybers délinquants et peuvent servir à commettre d'autres délits, comme par exemple l'usurpation d'identité. L’expert Damien Bancal a identifié les pirates de l'hôpital et nous explique la façon dont ils opèrent : "Leur mission à eux, c'est d'expliquer toutes les victimes, toutes les entreprises qu'ils ont attaquées, infiltrées, et donc là, on peut voir il y en a des centaines. En un mois, ils sont à plus de 200 victimes de par le monde, dont une vingtaine de françaises". Les hôpitaux sont des cibles deux choix pour les hackers. L’an dernier, chaque semaine, un établissement de santé été victime d'une cyberattaque.