Kazakhstan : des dizaines de manifestants tués, les premiers chars russes arrivent à la frontière
Des dizaines de manifestants ont été tués par la police durant la nuit du mercredi 4 au jeudi 5 janvier, au Kazakhstan. Plus d’un millier de personnes sont par ailleurs blessées. Une répression sanglante face au mouvement de colère qui s'est emparé du pays, où les manifestants dénoncent la hausse des prix du gaz.
À Almaty (Kazakhstan), les policiers ont violemment riposté face aux émeutiers. Durant la nuit du mercredi 4 au jeudi 5 janvier, habitants et forces de l'ordre se sont affrontés sans relâche. Certains émeutiers ont pillé des magasins, enfonçant parfois les vitrines. La capitale économique du pays est devenue l'épicentre de la fronde. Depuis dimanche 3 janvier, des dizaines de manifestants ont été tués, et plus d'un millier de personnes ont été blessées, selon le gouvernement kazakh. 12 policiers seraient morts, et 300 blessés, toujours selon les autorités.
"On est fatigués, on n'en peut plus"
L'augmentation du prix du gaz a embrasé le pays. L'inflation asphyxie l'ancienne république soviétique. "Certains ont cru que les Kazakhs ne descendraient pas dans la rue. Qu'on était trop polis, trop dociles. Oui, les Kazakhs sont patients, mais là on est fatigués, on n'en peut plus", confie Rafik Zharylkassyne, un manifestant. Les concessions du gouvernement n'ont pas calmé les habitants. Dépassé, le président de la République du Kazakhstan, Kassym-Jomart Tokaïev, a décrété l'état d'urgence et demandé de l'aide à son voisin russe. Les premiers soldats russes se sont envolés vers le Kazakhstan, et des chars se dirigent vers la frontière.
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