Une phrase d’Emmanuel Macron n’est pas passée inaperçue. "On ne pourra pas rester durablement dans un système où l’enseignement supérieur n’a aucun prix pour la quasi-totalité des étudiants, où un tiers des étudiants sont considérés comme boursiers, et où pourtant, nous avons tant de précarité étudiante", a-t-il déclaré le 13 janvier dernier devant les présidents d’université. Le chef de l'État semble plaider pour une hausse des frais de scolarité afin de mieux financer l’enseignement supérieur. Face à cette déclaration, Valérie Pécresse évoque une provocation et Yannick Jadot se dit choqué. Une piste contestée par de nombreux étudiantsUne prise de parole qui n’a pas convaincu de nombreux étudiants. "Ça ne tient pas compte de la précarité dans laquelle on est déjà tous en majorité", juge l’un d’entre eux. En France, l’université n’est gratuite que pour les étudiants boursiers. Les autres font face à des frais d’inscription qui s’élèvent en moyenne à 260 euros par an, soit plus que les 75 euros annuels en Allemagne, mais moins qu’en Espagne (1 081 euros par an) ou en Italie (1 345 euros par an). Déjà auteur de cette proposition en avril, l’Institut Montaigne proposait en contrepartie une hausse des bourses et l’instauration d’un prêt à rembourser uniquement après les études. Lundi 17 janvier, l’Élysée a démenti tout projet de réforme d’ici la fin du quinquennat, mais a évoqué des pistes de réflexion pour l’avenir.