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Bolivie : le lithium, ou l'or blanc du désert

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Bolivie : le lithium, ou l'or blanc du désert
Bolivie : le lithium, ou l'or blanc du désert Bolivie : le lithium, ou l'or blanc du désert (France 2)
Article rédigé par France 2
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En Bolivie, le salar d'Uyuni est la plus grande réserve de lithium, qui permet notamment la fabrication des batteries de voitures électriques, au monde.

Niché à 3 650 mètres d'altitude, le salar d'Uyuni, en Bolivie, est le plus grand désert de sel du monde. L'eau du lac s'est retirée il y a 14 000 ans, laissant une vaste croûte de sel derrière elle. Les touristes viennent du monde entier pour profiter de ces immensités. Longtemps, le tourisme fut la seule richesse du salar d'Uyuni, mais les paysages immaculés sont aujourd'hui transformés pour faire place à l'exploitation d'un des matériaux devenus l'un des plus stratégiques de la planète : le lithium, métal indispensable pour les téléphones portables, les ordinateurs et les batteries de voitures électriques. Sous son désert de sel, la Bolivie possède les plus grandes réserves mondiales de lithium, 40% du stock de la planète.

De graves conséquences écologiques

Des tonnes de saumure pompées dans les nappes phréatiques du désert sont acheminées dans d'immenses bassins. C'est cette saumure qui contient le lithium. L'évaporation de l'eau des bassins est un processus naturel qui dure douze mois. On obtient des sels riches en minéraux de toutes sortes. La Bolivie a investi 1 milliard d'euros dans ce complexe, considérant que le lithium sera à la voiture électrique ce que le pétrole est à la voiture à essence. Les autorités veulent faire de la Bolivie l'Arabie saoudite du Lithium. Mais pour l'heure, la Bolivie est moins productive que ses voisins. La tonne se vend 20 000 € et les prix continuent d'augmenter.

Les conséquences environnementales de cette pratique pourraient être considérables. Dans cette région déjà désertique, la consommation en eau nécessaire à la production du lithium est gigantesque. Les rivières environnantes sont déjà à sec. Les cultivateurs de quinoa, principale ressource agricole de la région, sont les plus touchés par cette sécheresse. Au nom d'une énergie jugée propre, la course au lithium est en train d'assécher des régions entières de la cordillère des Andes.

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