Porte-hélicoptères Mistral : inquiétude sur les chantiers de Saint-Nazaire

La France a créé la surprise hier en annonçant qu'elle suspendait la livraison du Mistral, navire militaire, à la Russie. En arrière plan, il y a bien sûr la crise en Ukraine. Cette décision a aussi des conséquences importantes pour les chantiers navals de Saint-Nazare où les portes-hélicoptères sont construits. Sur place, on s'inquiète des répercussions économiques et sociales.

Ce matin, à l'embauche, les premiers ouvriers reprennent le chemin des chantiers malgré l'annonce de susprendre la livraison des bateaux. Ces salariés réagissent pour la première fois, résignés.

Ça va geler quelques emplois si les bateaux ne sont pas livrés.

De la tristesse, de l'inquiétude.

Oui, qui va les reprendre ces navires-là.

On avait 6 ou 7 ans de boulot, maintenant on va en avoir que deux.

Le premier des deux navires est pratiquement terminé. Le deuxième est en construction. Le chantier concerne 300 salariés et autant de sous-traitants. Si les livraisons sont annulées, les syndicats craignent du chômage partiel.

Ce serait 300 personnes, plus la sous-traitance a qui nous dirions : "nous n'avons plus de travail a vous donner, rentrez chez vous et attendez qu'on vous appelle".

La direction de STX n'a pas fait de commentaire. Seule réaction officielle, le maire de Saint-Nazaire, rassuré par un coup de téléphone du président de la République.

Les contrats sont toujours en cours, le Président me l'a confirmé. Il n'y a pas de conséquence pour notre bassin d'emplois.

Le Vladivostok était prévu à la livraison en octobre, ses premiers essais en mer débutent la semaine prochaine.