Législatives anticipées : "L'ADN de la droite républicaine, c'est jamais le RN", soutient Xavier Bertrand qui demande à Éric Ciotti "une clarification"

Le président LR de la Région Hauts-de-France déplore le fait que l'appel au "rassemblement" lancé par Marine le Pen, n'ait pas encore été officiellement rejeté par le patron de Les Républicains.
Article rédigé par franceinfo
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Xavier Bertrand, président LR de la Région Hauts-de-France, sur franceinfo, le 11 juin 2024. (FRANCEINFO / FRANCEINFO)

"L'ADN de la droite républicaine, c'est jamais les extrêmes, jamais le RN", soutient Xavier Bertrand, président LR de la Région Hauts-de-France, sur franceinfo mardi 11 juin, sur la même ligne que le vice-président LR de la région Île-de-France Frédéric Péchenard qui a déclaré plus tôt mardi sur franceinfo ne "pas être du tout favorable à une alliance avec le RN".

Lundi, plusieurs cadres du RN ou de Reconquête ont affirmé être en discussion avec des membres du parti Les Républicains en vue de potentielles alliances pour les législatives. Xavier Bertrand demande "une clarification" rapide d'Éric Ciotti. Dès l'annonce de la dissolution, le patron de LR avait rejeté "toute forme d'alliance" avec la macronie. Xavier Bertrand déplore le fait que l'appel au "rassemblement" lancé par Marine le Pen, n'ait pas encore été rejeté. "On doit la vérité à nos électeurs", a-t-il lancé. "C'est ce matin qu'il faut qu'il y ait cette clarification, une fois pour toutes"

"Quand les électeurs votent pour les candidats Les Républicains aux législatives, ils savent qu'il n'y aura pas de compromission avec l'extrême-droite, ça a toujours été mon combat et ça le restera", martèle Xavier Bertrand. Il lance à ses collègues qui "on envie d'aller vers le Front national, qu'ils le disent et qu'ils y aillent maintenant". Pour lui, "la meilleure des survies politiques, c'est de se battre, d'avoir des idées, des valeurs et de parler aux Français". "Tout ce qu'on entend depuis hier, tout ça, c'est de la tambouille électorale", tacle-t-il. 

Xavier Bertrand n'a pas mâché ses mots contre Marine Le Pen, qu'il accuse de vouloir "mettre Monsieur Bardella comme fusible" à Matignon, car elle est intéressée par l'Élysée. "Ce qui veut dire que la France est dans une situation dramatique, et qu'elle aurait les solutions pour 2027, mais qu'elle refuse de mettre les mains dans le cambouis. Sacré sens des responsabilités", ironise-t-il. "Quand il va falloir trouver 20 milliards d'euros pour boucler le budget, j'aimerais bien entendre dans cette campagne quelles sont les solutions du RN, quand elle fait miroiter le retour de la retraite à 60 ans, comment elle finance ?", demande-t-il. "Je refuse que nos retraités soient la variable d'ajustement de l'irresponsabilité, notamment des extrêmes et du Rassemblement national".

Pour lui, il faut avant tout "apaiser le pays", notamment grâce à "de l'autorité, mais aussi du respect, car il y a trop de nos concitoyens aujourd'hui qui ne se sentent pas à leur place, qui se sentent stigmatisés". "Le 'Front national' n'a profité que d'une chose, c'est de l'exaspération des Français, face aux problèmes non réglés", juge-t-il. De son côté, le président LR des Hauts-de-France souhaite "faire campagne dans [sa] région, dans plusieurs circonscriptions et dans l'ensemble de la France avec des candidats qui m'ont déjà sollicité". Il ne "veut pas faire campagne dans une seule circonscription", notamment, car "il dirige une région de 6 millions de personnes dans laquelle j'ai besoin de continuer à donner de l'espoir et répondre aux problèmes".

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