Vingt candidats de gauche opposés à des ministres aux élections législatives saisissent le CSA
Des candidats de gauche affrontant des ministres aux législatives ont adressé mardi des courriers au CSA et à la Commission des comptes de campagne pour demander de "garantir l'équité entre les candidats" en temps de parole dans les médias.
Vingt candidats de gauche opposés à des ministres aux élections législatives ont envoyé deux courriers distincts aux présidents du conseil supérieur de l'audiovisuels (CSA) et de la Commission nationale des comptes de campagne (CNCCFP) pour qu'ils veillent à "garantir l'équité entre les candidats", notamment en temps de parole dans les médias, a révélé Le Monde, mardi 10 janvier.
Ils estiment que leurs adversaires du gouvernement pourraient profiter de leur fonction pour faire campagne. Au moins vingt-cinq ministres en exercice briguent en effet un mandat aux législatives, dont le premier ministre François Fillon, dans la 2e circonscription de Paris.
"Recevoir en équilibre un temps de présence identique"
Les vingt candidats de gauche à l'origine des courriers (issus du PS, d'Europe Ecologie-Les Verts et du Parti radical de gauche) sont soutenus par le Parti socialiste. Ils demandent au CSA et à la CNCCFP de "garantir l'équité entre les candidats devant le suffrage", notamment en temps de parole dans les médias et d'assurer la "transparence des dépenses effectuées au cours de la campagne".
Ils s'inquiètent des "nombreuses interventions médiatiques des ministres dans le cadre de leur fonction (…) susceptibles d'être l'occasion pour ces ministres de faire campagne et de rallier des suffrages" et exigent de "recevoir en équilibre un temps de présence identique" que celui accordé aux ministres candidats dans les médias.
La "tombeuse" d'Alain Juppé en pointe
La députée PS de Gironde, Michèle Delaunay, qui doit affronter le ministre des Affaires étrangères et maire de Bordeaux, Alain Juppé, qu'elle avait battu en 2007, est à l'origine de cette démarche collective.
Cette initiative rappelle celle de l'équipe de François Hollande, qui a saisi en novembre la CNCCFP pour lui demander à veiller à ce que le chef de l'Etat, Nicolas Sarkozy - qui ne s'est pas encore déclaré candidat à sa réélection -, ne fasse pas campagne sur les deniers publics hors enveloppe allouée aux candidats.
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