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Vifs échanges à l'Assemblée sur le gaz de schiste

Tandis que la ministre Nathalie Kosciusko-Morizet expliquait que le projet de loi permettait d'aller plus loin dans le principe de précaution, l'écologiste Yves Cochet dénonçait, lui, un texte reculade. Le gouvernement, selon lui, avait promis d'annuler tous les permis déjà accordés, avant de se rétracter...
Article rédigé par franceinfo
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Haro sur la fracturation hydraulique : tout le monde en est d'accord, il n'existe pas de procédé plus polluant. La méthode consiste à injecter de grandes quantités d'eau et de produits chimiques afin de briser la roche pour en extraire ensuite le gaz.

Pas question qu'elle existe en France, donc. La proposition de loi, élaborée par le député Christian Jacob, avec la bénédiction du gouvernement, le mentionne noir sur blanc. Le texte interdit l'exploration et l'exploitation des "hydrocarbures liquides ou gazeux" par "des forages suivis de fracturation hydraulique de la roche".

Jusque là, tout va bien. Tout le monde est d'accord.

Mais ce qui coince, c'est l'article 2 du projet de loi, récemment modifié. Article relatif à l'abrogation des permis déjà octroyés. Le gouvernement s'y était engagé. Sauf qu'à la dernière minute, il y a eu cet article, qui prévoit d'accorder un délai de deux mois aux titulaires des permis, pour qu'ils déclarent s'ils utilisent ou non cette méthode de fracturation hydraulique.

La ministre de l'Ecologie, Nathalie Kosciusko-Morizet, a eu beau expliquer que le texte permettait d'aller plus loin au nom du principe de précaution, qu'il s'agissait “bien d'abroger tous les permis de recherche qui n'ont plus de raison d'être après l'interdiction de la fracturation hydraulique”... Rien n'y a fait.
_ Ecologiste jusqu'au bout, Yves Cochet a parlé de reculade. “Le gouvernement et l'UMP jouent un double jeu sur ce dossier”, a-t-il accusé. “Il s'agit d'un "manque de courage politique devant les pressions économiques des industriels”.

Le vote solennel des députés est prévu ce mercredi, avant un examen au Sénat le 1er juin prochain.

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