Les discussions se sont animées jeudi 21 janvier sur le plateau de l'émission de France 2, "Des Paroles et des Actes". Alors que le philosophe Alain Finkielkraut était invité à débattre avec l'ancien eurodéputé écologiste Daniel Cohn-Bendit, l'échange le plus vif est venu du public. Professeure d'anglais, Wiam Berhouma était invitée à s'entretenir, comme d'autres intervenants de la société civile, avec le philosophe. La jeune femme interroge alors Alain Finkielkraut sur le rôle des politiques, des "pseudo-intellectuels" et des médias dans la montée de l'islamophobie en France."Taisez-vous, taisez-vous"Estimant que l'invité n'avait pas répondu à sa question, elle n'a pas hésité à citer Alain Finkielkraut lui-même, faisant référence à une vidéo dans laquelle le philosophe s'énerve sur un plateau de télévision."Il y a une vidéo de vous [sur internet] où vous criez à monsieur [Abdel Raouf] Dafri [scénariste français] : 'taisez-vous, taisez-vous'. Eh bien, je vais vous dire, pour le bien de la France, je vous dis la même chose, taisez-vous monsieur Finkielkraut.""C'était dans des conditions tout à fait particulières", a répondu le philosophe, avant de revenir sur cet incident survenu sur le plateau de l'émission "Ce soir ou jamais" de Frédéric Taddeï où le philosophe avait perdu son sang-froid : "Je suis accusé d'être barréssien [partisan de Maurice Barrès, figure de proue du nationalisme français], c'est un contre-sens terrible, j'essaie de répondre et je suis interrompu une fois, deux fois, trois fois pour pouvoir finir ma phrase, je dis 'taisez-vous'."