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Vidéo Alain Juppé : "On peut craquer quand on a un sentiment d'injustice profonde"

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13h15 le dimanche : "On peut craquer quand on a un sentiment d'injustice profonde"
Article rédigé par franceinfo
France Télévisions

Alain Juppé dit avoir assumé une "responsabilité collective" dans l'affaire des emplois fictifs de la mairie de Paris. Après le récent suicide de Jean Germain, ancien maire de Tours, il affirme comprendre que certains puissent y penser, sans l'avoir lui-même envisagé. Extrait de "13h15 le dimanche" du 12 avril.

"La cour d'appel a clairement indiqué que je n'avais été coupable d'aucun enrichissement personnel", précise Alain Juppé, condamné en appel à quatorze mois de prison avec sursis et un an d'inéligibilité en décembre 2004 dans l'affaire des emplois fictifs de la mairie de Paris.

"J'assumais une responsabilité collective, mais ce qui m'a un peu surpris, c'est que je sois le seul sur la sellette. Je ne le regrette pas, car je pensais qu'il fallait le faire", dit le maire de Bordeaux à propos de cet épisode judiciaire qui le conduira un temps à abandonner ses mandats politiques.

"Une machine qui peut broyer les hommes"

Évoquant le récent suicide de Jean Germain, ancien maire de Tours, Alain Juppé affirme : "Oui, on peut craquer quand on a le sentiment que le ciel vous tombe sur la tête et qu'on a un sentiment d'injustice profonde." Il se souvient ainsi avoir appris le décès de sa mère lors de son procès en appel : "Il a fallu que mon avocat fasse preuve de beaucoup de conviction pour que j'aie l'autorisation d'aller à ses obsèques."

"Voilà, c'est la réaction d'une machine, souvent inhumaine, qui peut broyer les hommes", dit-il encore ému. "Vous avez pensé au suicide ?" lui demande Laurent Delahousse. "Non, répond Alain Juppé, mais je comprends que certains puissent y penser."

> Une vidéo extraite de l'intégrale de 13h15 le dimanche du 12 avril 2015, le magazine d'information présenté par Laurent Delahousse sur France 2.

> Les autres temps forts :
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