Ventes d’armes : Pasqua promet des "révélations" cet après-midi
L’ex-baron de la Chiraquie n’a guère goûté sa condamnation à un an de prison ferme, dans une affaire où ses anciens compagnons d’épopée semblent frappés d’amnésie. Et il compte bien sortir quelques cadavres du placard afin de rafraîchir les mémoires défaillantes.
Dans ses multiples déclarations depuis sa condamnation fin octobre, Charles Pasqua réclame en particulier la levée du secret-défense dans ce dossier mais aussi d’autres affaires sensibles. "Pour que l’on sache qui sont exactement les intervenants dans les ventes d’armes", explique son avocat Me Léon-Lef Forster.
_ Car "j’estime aujourd’hui que l’on se sert du secret-défense, en France, pour protéger quelques aigrefins" , avait lancé l’ancien ministre de l’Intérieur, dimanche, dans les colonnes du Journal du dimanche. Charles Pasqua suggère aux parlementaires de créer une commission permanente du secret-défense, habilitée à enquêter sur toutes les affaires classifiées.
Preuves matérielles
Dans son entretien au JDD, celui qui, jadis, menaçait de "terroriser les terroristes", promettait cette fois des "révélations" avec des "preuves matérielles" promptes à "rafraîchir la mémoire" de l’ancien président Chirac. "Il fera vraisemblablement une annonce", a lancé son avocat, énigmatique.
Charles Pasqua a récemment affirmé que Jacques Chirac, alors président de la République, avait "débloqué 900.000 francs" pour la libération des deux pilotes français détenus en Bosnie et libérés fin 1995. Et que cet argent lui avait été remis par Dominique de Villepin.
_ Villepin, appuyé par Alain Juppé, affirme n’avoir jamais eu connaissance de pratiques illégales.
Gilles Halais, avec agences
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