Une victoire de Georges Frêche dimanche en Languedoc-Roussillon ne saurait être celle de la gauche, pour Martine Aubry

"Il n'y aura pas de grand chelem", en a conclu la première secrétaire du PS jeudi sur Canal +, alors que la gauche semble en mesure de remporter la quasi, voire la totalité des régions dimanche au second tour des régionales.

Le PS avait constitué une liste concurrente à celle de Georges Frêche qui n'a pas eu assez de voix pour aller au second tour.

"Quand on ne s'exprime pas comme un homme de gauche, quand on bafoue les valeurs de la gauche, on n'est plus un homme de gauche", a souligné Martine Aubry. "Aujourd'hui, pour moi, Georges Frêche n'est plus un homme de gauche", a-t-elle ajouté.

A l'origine, le PS avait soutenu la liste de Georges Frêche, pourtant exclu du parti après plusieurs dérapages verbaux. Après un nouveau dérapage, le PS a décidé de présenter contre lui la maire de Montpellier Hélène Mandroux, qui n'a recueilli que 7,74% des voix. La liste de Georges Frêche, qui a eu 34,28%, affronte au deuxième tour l'UMP Raymond Couderc et la FN France Jamet.

Le PS n'a pas donné de consigne de vote précise pour le second tour, appelant toutefois "à faire barrage à la droite et à l'extrême droite" dans la région.

François Fillon a accusé jeudi soir à Strasbourg Martine Aubry de s'être "déshonorée" en "appel(ant) à voter" pour Georges Frêche au second tour des régionales après avoir "sonné le tocsin" contre lui au premier tour.