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Une classe politique jugée ni "digne" ni "à la hauteur des événements"

Selon notre dernier baromètre des événements Odoxa pour MCI, Le Parisien et France Info, la classe politique n’est ni digne", ni "à la hauteur des événements" pour 78% des Français. L'étude a été menée après l'attentat de Nice.
Article rédigé par Louise Bodet
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1 min
  (L’époque de l’union nationale lors du congrès à Versailles semble révolue © Sipa)

C'est un sondage que les responsables politiques pourraient méditer : notre dernier baromètre des événements Odoxa pour MCI, Le Parisien et France Info, révèle que 78% des Français jugent que la classe politique n’est "ni digne ", ni "à la hauteur des événements ". Réalisée juste après l'attentat de Nice, cette enquête* montre l'attachement des Français au principe d'union nationale, loin de la polémique autour des moyens policiers déployés le 14 juillet sur la promenade des Anglais.

L’époque de l’union nationale est révolue

La classe politique est jugée sévèrement par 78% des Français interrogés : c'est 47 points de plus qu'après les attentats de novembre. A l'époque, l'union nationale avait joué à plein. Lors du Congrès de Versailles, députés et sénateurs de tout bord étaient debout pour applaudir le Président.

L’époque semble révolue. Des hommes politiques tous solidaires qui refusent de polémiquer entre eux, voilà pourtant ce que souhaitent près de trois personnes interrogées sur quatre, presque autant qu'après les attentats de 2015. Toutefois, l'union nationale est une bonne réponse au terrorisme surtout pour les sympathisants de gauche.

Les mesures de sécurité mises en place en question

A droite, ce besoin de cohésion s'effrite. Moins six points par rapport à novembre 2015 chez les sympathisants de la droite républicaine, moins 14 points chez ceux du Front national. Faut-il y voir un lien ? Pour 77% des personnes interrogées, les mesures de sécurité mises en place depuis le 14 juillet ne permettent pas de réduire le risque d'attentat et ce sentiment d'inefficacité est en très forte hausse, à gauche comme à droite.

* Enquête réalisée les 21 et 22 juillet derniers auprès d'un échantillon représentatif de 1036 personnes

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