Polémique de Nice : Sandra Bertin n'a pas adressé son rapport à un membre du cabinet de Cazeneuve
La policière municipale qui accuse le ministère de l'Intérieur d'avoir fait pression sur elle n'a pas adressé son rapport sur la vidéosurveillance lors de l'attentat du 14 juillet dernier à un membre du cabinet de Bernard Cazeneuve. France Info a pu confirmer les informations révélées lundi par Europe 1. La chef du centre de supervision urbain de Nice, Sandra Bertin, explique avoir été harcelée au téléphone par la place Beauvau, au lendemain de l'attentat à Nice, en vue de lui faire modifier son rapport. Des accusations que le ministre a formellement démenties. Bernard Cazeneuve a d'ailleurs annoncé qu'il allait porter plainte pour diffamation.
Une fonctionnaire de la direction centrale destinataire du mail
Ce fameux rapport, Sandra Bertin ne l'a jamais adressé à un membre du cabinet de Bernard Cazeneuve. Le courriel, envoyé le 15 juillet à 17h35, a en fait été transmis à une fonctionnaire de police travaillant à la direction centrale de la sécurité publique. Il s'agit d'un rapport permettant d'établir des notes internes et d'informer le patron de la police nationale. Une procédure classique de remontée d'information, explique à France Info la direction de la police nationale, encore plus lorsqu'il s'agit d'affaires liées au terrorisme.
Reste à savoir si cette fonctionnaire de police qui a reçu le rapport est bien la personne que Sandrine Bertin a eue au téléphone, et qui lui a, selon ses dires, demandé de notifier la présence de policiers nationaux sur la promenade des anglais.
Sandrine Bertin a annoncé dimanche soir qu'elle transmettrait aujourd'hui à la justice le nom de la personne qu'elle a eue en ligne.
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