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Un nouveau plan d'intervention en cas d'attentats

Bernard Cazeneuve, le ministre de l'Intérieur, doit annoncer ce mardi les mesures à appliquer en cas de tuerie de masse. Les attentats de Paris en novembre 2015 avaient relancé le débat sur l'intervention des unités d'élites.
Article rédigé par Olivier Boy
Radio France
Publié Mis à jour
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  (Intervention du RAID à Bordeaux lors d'un exercice de sécurité à Bordeaux © SIPA/ Ugo Amez)

Chaque Français devra être à 20 minutes maximum d'une force d'intervention capable de faire face à une attaque terroriste. Depuis les attentats du 13 novembre dernier, c'est le leitmotiv du ministre de l'Intérieur. Pour Bernard Cazeneuve, il était nécessaire d'aplanir les tensions liées parfois à la concurrence entre les différentes unités d'élite.

Désormais, chaque service de la BRI (Brigade de recherche et d'intervention), du RAID (police nationale) et du GIGN (groupe d'intervention de la gendarmerie nationale) saura précisément quoi faire en cas d'urgence.

 

Jusqu'à présent, il y avait une règle immuable : lorsqu'une attaque se déroule en zone rurale, c'est la gendarmerie et donc le GIGN qui gère. En ville c'est le RAID qui prend la main ou la BRI quand nous sommes à Paris. Cette doctrine n'a plus de sens en cas d'attaque terroriste, selon le ministre.

Les premiers sur place sont les premiers à intervenir

Une nouvelle règle s'appliquera :  la première équipe sur place intervient, peu importe de qui il s'agit. Pendant la tuerie du Bataclan, les policiers de la BAC étaient arrivés en premier sur les lieux et avaient commencé à tirer sur les terroristes. Ces derniers s'étaient alors retranchés à l'étage avant l'assaut final, laissant à quelques victimes l'occasion de s'enfuir. C'est tout l'enjeu de ce nouveau plan d'intervention : plus les forces de l'ordre arrivent vite, plus il y a de vies sauvées. 

"Le facteur temps est déterminant pour limiter le nombre de victimes" - Céline Berthon, secrétaire générale du syndicat national des commissaires de police

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Des antennes régionales du GIGN

Le ministre de l'Intérieur doit annoncer la création de ces antennes régionales du GIGN, à Mayotte, Nantes, Reims et, en Indre-et-Loire, à Joué-lès-Tours. Cette antenne d'Indre-et-Loire sera opérationnelle fin août. Une dizaine d'hommes sont déjà sur place et au total 32 hommes composeront ce peloton interrégional d'intervention de la gendarmerie. La structure interviendra sur le Grand Ouest et viendra soulager le GIGN, très sollicité en région parisienne, et qui conservera les missions les plus sensibles.

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