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Un livre plonge dans l'entourage de Marine Le Pen

Un livre de deux journalistes du Monde à paraître jeudi décrypte l'entourage officiel mais aussi plus secret de Marine Le Pen, où apparaissent des personnages qui tranchent avec la stratégie dite de "dédiabolisation" de la présidente du FN.
Article rédigé par Christophe Rauzy
France Télévisions
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
Marine Le Pen (citizenside.com)

Un livre de deux journalistes du Monde à paraître jeudi décrypte l'entourage officiel mais aussi plus secret de Marine Le Pen, où apparaissent des personnages qui tranchent avec la stratégie dite de "dédiabolisation" de la présidente du FN.

Dans "Le système Le Pen" (Éditions Denoël), les deux auteurs, Caroline Monnot et Abel Mestre, ont "voulu savoir qui se cache derrière" celle qui "sera l'une des figures clés" de 2012.

Outre les incontournables, tels que son compagnon Louis Aliot ou Steeve Briois, des "amitiés sulfureuses" font surface, comme Frédéric Chatillon, ex-leader dans les années 1990 du mouvement étudiant d'extrême droite GUD, dont la violence a fait la réputation.
Proche de l'humoriste controversé Dieudonné, il dirige aujourd'hui Riwal, une agence de communication qui travaille très régulièrement pour le FN. Les auteurs relèvent notamment qu'il anime aussi depuis quelques mois un site internet (www.infosyrie.fr) qui soutient le régime de Bachar al-Assad.

Dans une interview à Causeur en janvier 2011, Marine Le Pen affirmait que "Chatillon est un ami de longue date", avec lequel elle peut être en "désaccord". Les auteurs révèlent cependant qu'il accompagnait Mme Le Pen lors d'un déplacement officiel à Rome, en mars 2011.

Le livre évoque aussi le rôle joué par Emmanuel Leroy, ex-élu FN et, selon les auteurs, "plume" de Marine Le Pen, ce qu'elle réfute. Ce quinquagénaire, dont le nom apparaît sur la liste des intervenants d'un rassemblement d'ultra-droite, le "White Forum", à Moscou en 2007, appelait dans un long texte en 2008 à faire "la synthèse entre le national et le social".
Il n'hésitait pas à prôner un "contrôle étroit et exclusif de l'Etat" sur les médias, ainsi que la possibilité pour l'Etat "d'interdire toute société ou organisation étrangère dont l'activité peut être néfaste (sur les plans politique, économique ou culturel) pour le pays". Plusieurs passages de cette note ont été repris mot pour mot par Marine Le Pen lors d'un discours en mars 2009.

Le livre révèle aussi que Marine Le Pen a dîné, à la fin de l'été 2010, avec l'ex-chef des skinheads parisiens Serge Ayoub, figure de l'extrême droite radicale et aujourd'hui leader de "Troisième voie", dont la devise "Croire, obéir, combattre" est identique à celle des fascistes italiens. Un épisode qu'elle ne dément pas dans l'ouvrage.

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