Présidence de l'UMP : quels scores peuvent espérer Le Maire, Mariton et Sarkozy ?
Les trois hommes sont en lice pour devenir le nouveau chef de l'UMP. Si la victoire semble assurée pour Nicolas Sarkozy, chacun des candidats s'est fixé un objectif à atteindre.
La victoire de Nicolas Sarkozy, samedi 29 novembre, ne fait guère de doute. L'ancien chef d'Etat devrait remporter la présidence de l'UMP afin d'acter définitivement son retour dans la vie politique. Les sondeurs n'ont pas les moyens de prendre la température parmi les militants UMP qui vont décider de l'issue du scrutin, mais les enquêtes auprès des sympathisants indiquent une avance confortable pour l'ancien président.
Selon un récent sondage Odexa pour i-Télé et Le Parisien, 63% souhaitent voir Nicolas Sarkozy emporter la bataille, contre 31% pour Bruno Le Maire et 5% pour Hervé Mariton. Alors que la victoire de l'ex-chef de l'Etat semble acquise, l'enjeu est ailleurs pour les trois candidats : réaliser un score le plus élevé possible pour consolider leurs projets politiques. Mais que peuvent-ils espérer ?
Pour chacun des candidats, une jauge indique le score en dessous duquel sa campagne serait un échec (en rouge), celui au-dessus duquel elle serait un franc succès (en vert) et, entre les deux, le score légitimement attendu par chaque candidat (en orange).
Hervé Mariton rêve des 10%
"Le seuil important pour moi reste le résultat à deux chiffres", indique Hervé Mariton, qui continue de croire en sa victoire. "Il peut faire entre 5 et 10%, mais je ne pense pas qu'il puisse aller au-delà", tempère le député UMP Franck Riester. Etant donné que le député de la Drôme part de très loin, "il créerait déjà la surprise en obtenant 5% des voix", estime pour sa part Jean Petaux, politologue à Sciences Po Bordeaux, spécialiste de la vie politique française.
Bruno Le Maire espère les 30%
"En dessous de 20%, je me poserais des questions sur la sincérité du scrutin", prévient Jérôme Grand d'Esnon, directeur de campagne de Bruno Le Maire. "Au-dessus de 20%, il sera vraiment parvenu à créer une nouvelle offre politique", estime pour sa part Franck Riester.
Les soutiens du député de l'Eure restent prudents, mais la plupart espèrent le voir dépasser la barre des 30%, synonyme de vrai succès. "Et pourquoi pas un deuxième tour contre Sarkozy ? Moi j'y crois, il s'est passé quelque chose pendant cette campagne", lâche Franck Riester. Pour cela, il faudrait au moins atteindre les 40% et compter sur un bon score d'Hervé Mariton.
Nicolas Sarkozy se doit de faire 70%
Lors de son entrée en campagne, ses soutiens annonçaient un plébiscite autour de 80%. Puis, au fil de la campagne, les ambitions se sont réajustées à 70%, voire 60%. "Gagner au premier tour, ce serait déjà une immense victoire", assure maintenant Antoine Sillani, le président de l'association Génération Sarkozy. Il s'agit de préparer le terrain pour ne pas se retrouver avec un score qui apparaîtrait comme une victoire en demi-teinte.
"Mais s'il ne dépasse pas les 75%, on ne pourra pas dire qu'il s'agit d'un succès extraordinaire", tacle Franck Riester. "Pour un ancien président de la République qui revient, 70%, ce ne serait pas fameux au regard des ambitions de départ", ajoute Jean Petaux. Le politologue rappelle qu'au congrès de l'UMP en 2004, Sarkozy "avait obtenu plus de 85% des voix, imposant une image très spectaculaire dans un grand barnum fondateur."
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