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Fillon persiste et signe sur son rejet d'un "front républicain" face au FN

L'ex-Premier ministre a réitéré ses propos, alors que la polémique sur sa proposition de voter pour "le moins sectaire" en cas de duel PS-FN n'est toujours pas apaisée.

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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L'ex-Premier ministre François Fillon lors d'une visite à Lyon pour soutenir le candidat UMP aux municipales, Michel Havard, le 5 septembre 2013 (PHILIPPE DESMAZES / AFP)

Il n'en démord pas. François Fillon a de nouveau renvoyé dos à dos le Front national et le Parti socialiste en matière de "sectarisme", vendredi 13 septembre. "Oui, le combat contre le sectarisme passe aussi par le Parti socialiste qui, notamment, doit s'interroger sur ses relations avec l'extrême gauche avant de donner des leçons aux autres", a-t-il déclaré lors d'une réunion publique à Nice.

François Fillon a semé le trouble dans son camp après ses propos, dimanche 8 septembre, conseillant aux siens de choisir "le moins sectaire" entre un socialiste et un frontiste aux élections municipales. Le député UMP a réitéré sa position, dans un entretien au Figaro (lien payant), lundi : "Je revendique ma liberté. Je ne veux plus de cette règle stupide du 'ni-ni'."

"Aucune alliance avec le FN" 

L'ancien chef du gouvernement a confirmé et explicité ces propos vendredi : "Aux élections municipales, plus que dans toute autre élection, j'affirme que les électeurs sont bien placés pour juger, évaluer, choisir le plus compétent des candidats, et repousser par eux-mêmes et en conscience ceux qui sont sectaires..." a-t-il souligné, avant de préciser que frontistes et socialistes pouvaient faire partie de cette catégorie.

Un peu plus tôt, à Menton, François Fillon a de nouveau rejeté les stratégies de "front républicain" ou de "ni-ni" en cas de duel FN-PS au deuxième tour des municipales. "Les municipales sont des élections très particulières où le choix de personnes prime sur le choix idéologique. (...) Je veux parler à tous les Français, dont les électeurs du Front national, qui sont précisément des patriotes qui veulent que leur pays se redresse, mais se tournent vers les mauvaises solutions", a-t-il détaillé.

L'ancien Premier ministre, réputé jusqu'à présent pour sa modération et ses prises de position claires face au FN, a toutefois pris soin de préciser que le programme du Front national était "économiquement absurde et politiquement dangereux". "Aucune alliance n'est possible avec le Front national, mais je le dis, tous les dialogues sont nécessaires avec ses électeurs", a-t-il expliqué.

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