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Triple A : l'UMP tempère, l'opposition attaque

La France passe, sur les marchés financiers, de la note maximale à la note AA+ après la décision de Standard & Poors. La majorité appelle à ne pas surévaluer cette dégradation, l'opposition dénonce la politique du gouvernement.
Article rédigé par Pierre Breteau
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1 min
  (Gonzalo Fuentes Reuters)

La France garde le contrôle de la situation explique François Fillon. Dans son allocution de ce samedi matin, le

Premier ministre rappelle que "la France est notée 20 sur 21" puisque le système de notation de Standard &

Poor's comprend 21 crans. Il ajoute que son objective intangible est la réduction des déficits publics : *"La

France est un pays sûr, un pays dans lequel les investisseurs ont confiance."

*

Un peu plus tôt, François Hollande qualifiait la décision de l'agence de notation de "grave" . Le candidat

socialiste à l'élection présidentielle ajoute que Nicolas Sarkozy avait *"manqué de cohérence, de constance, de

clairvoyance et de résultats" , pour lui c'est la "politique [du chef de l'Etat] qui a été dégradée, pas la France".

*

Fidèle à son positionnement ni-gauche, ni-droite, le président du Modem parle de "coresponsabilité" UMP et

PS pour expliquer la situation actuelle. François Bayrou considère que "ce n'est pas une surprise" avant

d'ajouter qu'il l'avait annoncé* "quand je disais que politique suivie négligeait les questions du déficit et de la

dette"* , dit-il.

Marine Le Pen, qui flirte avec les records du FN dans les sondages, parle de la *"fin du mythe du président

protecteur" . Pour la candidate frontiste, c'est un désaveu "pour tous ceux" qui ont défendu l'euro jusqu'ici. Son président d'honneur de père, Jean-Marie Le Pen, ajoute même "sa conviction personnelle, c'est que le président ne sera pas le candidat qu'il affiche"* .

Le candidat du Front de Gauche adopte une position plus originale et appelle "à résister" à la *"guerre de la

finance contre la France"* . Pour Jean-Luc Mélenchon, il faut courcircuiter les organismes internationaux et faire

en sorte que la Banque centrale européenne prête directement aux Etats, ce qui lui est pour le moment interdit.

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