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Trêve dans la "guerre des roses" au PS ?

Ségolène Royal et Martine Aubry enterrent provisoirement la hache de guerre. Trois mois après les déchirements du congrès de Reims, onze proches de la candidate malheureuse au poste de Premier secrétaire ont été nommés au secrétariat national, le "gouvernement'' du PS.
Article rédigé par franceinfo
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Au Parti socialiste, l'heure est à la réconciliation, du moins en façade. Début décembre, après une bataille à couteaux tirés pour le leadership du parti, Martine Aubry et Ségolène Royal n'étaient pas parvenues à s'entendre sur la composition de la nouvelle direction. Les "royalistes'' avaient refusé les propositions jugées insuffisantes de la nouvelle Première secrétaire et étaient donc restés à l'écart du secrétariat national, composé des seuls soutiens de la maire de Lille.

Trois mois plus tard, les deux camps ont scellé ce soir au bureau national un rapprochement très tactique, dicté officiellement par la nécessité de faire preuve d'unité face à la crise et de préparer ensemble les élections européennes du 7 juin, qui s'annoncent difficiles pour le PS.

Le secrétariat national, qui comptait une cinquantaine de membres, s'élargit à 11 proches de Ségolène Royal. Des nominations banalisées, car les noms des "royalistes" sont noyés dans une liste de 31 nouveaux membres de la direction, désormais composée de 80 personnes.

Le sénateur David Assouline devient secrétaire national (SN) auprès de la première secrétaire; Najat Belkacem, adjointe au maire de Lyon, devient SN chargée des questions de société; Philippe Doucet, maire d'Argenteuil (Val d'Oise), s'occupera des droits des consommateurs; la députée Aurélie Fillipetti des questions énergétiques; le député Jean-Patrick Gilles de la Famille et le député Gaëtan Gorce de l'exclusion. Parmi les 20 secrétaires nationaux adjoints, figurent d'autres "royalistes", notamment Carlos Da Silva (rénovation) et Patrick Mennucci (animation et du développement des fédérations). Le député Jean-Louis Bianco devient co-président du Forum des territoires.

Côté espoirs douchés, l'avocat Jean-Pierre Mignard, président de l'association royaliste Désirs d'avenir, ne figure pas sur la liste bien que pressenti pour un poste d'adjoint chargé de la rénovation. Vincent Peillon, François Rebsamen et Manuel Valls, les poids-lourds d'Espoir à gauche, le principal courant "royaliste", n'intègreront pas non plus la nouvelle direction.

Enfin, Ségolène Royal, bien que toujours "disponible'', reste elle aussi hors de la direction. Dans un communiqué publié en début de soirée, l'ex-candidate socialiste à la présidentielle s'est toutefois félicitée de "cette étape de rassemblement qui vient d'être franchie".

Anne Jocteur Monrozier, avec agences

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