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Tour de chauffe pour la riposte de l'UMP au PS

La convention de l'UMP pour démonter le projet socialiste a surtout servi de tour de chauffe aux arguments de campagne. Passage en revue.
Article rédigé par Francetv 2012
France Télévisions
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2 min
La convention UMP sur le projet PS (AFP)

La convention de l'UMP pour démonter le projet socialiste a surtout servi de tour de chauffe aux arguments de campagne. Passage en revue.

Il flotte comme "une odeur de 10 mai 1981", a estimé Jean-François Copé lundi soir au pavillon Gabriel où se tenait cette convention. Une faon d'anticiper la défaite de la droite après dix-sept ans de présidences chiraquiennes, puis sarkozyste ? Ou une manière d'agiter le spectre d'une gauche d'abord radieuse et réformatrice (5e semaine de congés payés, 39 heures, retraite à 60 ans) avant de prendre en 83 le tournant de la rigueur ?

Rangeons nous à cette seconde hypothèse puisqu'à l'aide d'un affolant compteur où les milliards s'ajoutaient aux milliards, il fut martelé toute la soirée que l'arrivée de la gauche ruinerait la France et lui ferait probablement perdre son triple A (si elle ne l'a pas perdu d'ici là). Résumons : de la création de 60.000 postes d'enseignants sur cinq ans (7,5 milliards d'euros) à la construction des logements sociaux (7 milliards), l'addition salée par l'UMP se monte à "255 milliards d'euros et 126 milliards d'euros d'augmentation d'impôts".

François Fillon avait donné le ton lundi soir, l'UMP a repris en choeur le refrain mardi soir. Copé encore : "ce que vend le candidat socialiste c'est de l'utopie. Le rôle n'est pas de vendre du rêve...mais d'éclairer le chemin....Vendre du rêve, c'est très déplacé alors que nous traversons une crise très grave".

Crise très grave, mais moins grave qu'ailleurs : grâce au gouvernement, "en France ni les pensions ni les minima sociaux n'ont été entamés". Pas comme en Grèce ou en Espagne....dirigées par des gouvernements socialistes.

Conclusion ? Pas d'alternative : "le prochain quinquennat quel qu'il soit sera celui de la vertu budgétaire". S'ils sont contraints à une même "rigueur" et une même "vertu budgétaire", comment se différencie, selon l'UMP droite et gauche. La réponse par Bruno Le Maire : il reste deux solutions, une France "qui se recroqueville" et remplace par des "revenus d'assistance creusant les déficits" les emplois qui manquent ou une France qui "doit rester une terre de production" et gagne en compétitivité (notamment en cgangeant le mode de financement de la Sécurité sociale".

Mais l'UMP reprend aussi à sa façon le thème de la protection : il faut "mettre des règles à la mondialisation", a ainsi énoncé Bruno Le Maire.

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