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Sur le plateau de "Paroles de Français", Nicolas Sarkozy parle sécurité, emploi et islam

Le chef de l'Etat était l'invité de l'émission "Paroles de Français" sur TF1, où il répondu aux questions de neuf citoyens sélectionnés par la chaîne. Il a annoncé notamment de nouvelles mesures sur la délinquance des mineurs ou encore une enveloppe d'un demi-milliard d'euros pour l'emploi. Il a également tenté de désamorcer les polémiques, de la fronde des magistrats aux vacances de ses ministres.
Article rédigé par franceinfo
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Face à Nicolas Sarkozy, neuf Français choisis par TF1 pour porter les "principales préoccupations" de leurs concitoyens : une institutrice, un agriculteur, une commerciale qui a connu une longue période de chômage, le mari d'une femme malade d'Alzheimer, une pharmacienne, un chef d'entreprise, un soudeur aux chantiers navals de Saint-Nazaire, une médecin généraliste et un étudiant.

Le chef de l'Etat s'est tout d'abord longuement exprimé sur la sécurité, interrogé par une pharmacienne cambriolée quatre fois en quelques mois, par des mineurs. "Le tribunal pour enfants pour un braqueur, ce n'est pas adapté" a affirmé Nicolas Sarkozy, qui a annoncé de nouvelles mesures d'ici l'été pour "mieux répondre à la délinquance des mineurs".

"Une consultation" sur le "malaise" des magistrats

Une question qui a amené le président de la République à s'exprimer sur la fronde des magistrats, lancée il y a une semaine. "Etre magistrat, c'est un métier difficile" a reconnu le chef de l'Etat qui nie cependant le manque des moyens dont se plaignent les magistrats. Il demande au garde des Sceaux une "consultation" sur leur
"malaise", mais refuse tout budget supplémentaire.

Nicolas Sarkozy propose par ailleurs la création de jurys populaires dans les tribunaux correctionnels. "Les Français seront appelés par tirage au sort à siéger une semaine par an dans un tribunal correctionnel pour apporter, définir la sanction avec les magistrats".

Interrogé sur la polémique autour des vacances de Michèle Alliot-Marie et de François Fillon respectivement en Tunisie et en Egypte, Nicolas Sarkozy "comprend que ça puisse choquer et donc que ça doit
cesser". Il rappelle cependant que "pas un centime d'argent public n'a été détourné".

Un demi-milliard d'euros pour l'emploi

Sur l'emploi, le chef de l'Etat a annoncé sa décision "de rajouter au budget du ministre de l'Emploi un demi-milliard
d'euros" cette année, notamment pour mieux aider les chômeurs de longue durée.

Il s'est dit "opposé à la taxation des plus values sur la
résidence principale".

Pour répondre au témoignage d'un homme qui s'occupe de son épouse malade d'Alzheimer, Nicolas Sarkozy annonce la création "cet été" d'une cinquième branche de la protection sociale sur la
dépendance, au côté de la maladie, de la retraite, des accidents du travail et
de la famille.

Le chef de l'Etat s'est enfin exprimé sur le multiculturalisme, qu'il a qualifié d'"échec". "Nous voulons un Islam de France, et non pas un Islam en France", a martelé Nicolas Sarkozy, qui dit refuser les "prières ostentatoires dans la rue".

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