Soldats tués en Afghanistan : le PS réclame un retrait rapide des troupes françaises
En un mois, onze soldats français ont trouvé la mort en Afghanistan. Le dernier, un lieutenant de Colmar âgé de 36 ans, a été tué hier par un tir d'insurgés au cours d'une mission dans la vallée de la Kapisa, dans le nord-est du pays. L'Elysée a beau rappeler une fois encore que la recrudescence des attaques mortelles contre l'armée française "n'entame pas la résolution de la France" et "traduit l'intensité des combats désespérés des insurgés", la polémique est en train de monter : la France doit-elle poursuivre son intervention militaire en Afghanistan ?
"Ne pas attendre 2014"
A cette question, le Parti Socialiste a donné sa réponse : il "souhaite que le retrait de l'armée
française d'Afghanistan puisse s'opérer sans attendre la fin 2014", date à laquelle les forces afghanes sont censées assurer seules la sécurité du pays. Dans un communiqué, le Premier secrétaire par intérim Harlem
Désir juge "indispensable" un "changement de stratégie
dans ce pays". Changement de stratégie qui doit faire l'objet "d'un débat au Parlement".
_ Hier, plusieurs ténors du PS sont montés au créneau pour défendre cette position. Ségolène Royal estime que ce nouveau décès "montre à quel point
le retrait de nos troupes est nécessaire". Laurent Fabius demande au pouvoir exécutif de "renoncer à s'obstiner sur la date de 2014".
Le Parti Communiste Français, de son côté, réclame "une conférence internationale sous l'égide de
l'ONU" sur l'Afghanistan, et dénonce "le mensonge politique imposé par les autorités françaises".
Des critiques considérées comme "opportunistes" par le président UMP de la Commission des Affaires Etrangères à l'Assemblée Nationale. "Personne n'est pour la guerre" assure Axel Poniatowski, mais "il faut dire aux Français que la cause est juste".
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.