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Sénatoriales : un scrutin sans danger pour l’UMP

Un peu plus de 50.000 grands électeurs sont appelés aux urnes aujourd’hui pour renouveler un tiers du Sénat. L’élection, qui se déroule sur fond de bataille fratricide pour le "plateau", ne devrait pas bouleverser la couleur de la Haute Assemblée, solidement ancrée à droite…
Article rédigé par franceinfo
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En l’absence de tout suspense, le principal enjeu porte sur le nom du prochain président du Sénat. Jean-Pierre Raffarin et Gérard Larcher briguent la succession de Christian Poncelet (lire notre article ci-dessous).

Ce renouvellement d'un tiers du Sénat concerne 114 sièges dans 38 départements métropolitains (de l'Ain à l'Indre, plus le Territoire de Belfort), ainsi qu'un département (Guyane) et quatre collectivités d'outre-mer (Polynésie française, Saint-Martin, Saint-Barthélémy, Wallis et Futuna).

Douze nouveaux sièges sont créés pour tenir compte des évolutions démographiques, portant le nombre de sénateurs à 343. En application de la réforme de 2003, les sénateurs seront élus pour une durée de six ans, au lieu de neuf précédemment.

La droite, depuis toujours

Ce scrutin, repoussé d'un an en raison des élections de 2007, ne donnera pas lieu à de grands bouleversements dans la seule institution contrôlée sans discontinuer par la droite depuis 1958. L'UMP, qui détient 159 sièges dans l'assemblée sortante, s'attend à laisser quelques plumes et s'éloigner de la majorité absolue, perdue lors du dernier renouvellement de 2004. Mais le parti présidentiel conservera sans problème le contrôle de la Haute Assemblée grâce à ses alliés radicaux et centristes.

Le PS (95 sièges) devrait gagner entre 10 et 15 sièges selon les pointages (Ille-et-Vilaine, Côte d'Or, Gers, Doubs, Drôme), grâce à ses victoires aux dernières municipales, cantonales et régionales. L'UMP espère atténuer ses pertes par des succès dans les départements où des sièges ont été créés, et notamment outre-mer où les sièges de Saint-Martin et Saint-Barthélémy lui sont promis.

La gauche voit dans cette situation un "déni de démocratie", alors qu'elle contrôle 20 régions sur 22, la majorité des départements et près de 60% des villes de plus de 30.000 habitants. Lors de l'examen de la réforme des institutions votée le 21 juillet, la majorité sénatoriale a verrouillé le mode de scrutin, qui assure une majorité à la droite grâce à une surreprésentation des grands électeurs issus des communes rurales.

Sur les 114 sénateurs élus aujourd’hui, 74 seront désignés au scrutin majoritaire à deux tours et 40 à la représentation proportionnelle, réservée aux départements élisant quatre sénateurs au plus (lire notre encadré). La grande majorité des 50.720 électeurs sont des délégués des conseils municipaux (48.453). Les autres sont les députés, conseillers régionaux et généraux. Les premiers résultats sont attendus dès la mi-journée.

Gilles Halais avec agences

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